Karine Gonnet, la présidente du tribunal de Fort-de-France, entendue à Paris par le Conseil Supérieur de la Magistrature

Par 25/09/2024 - 15:37 • Mis à jour le 25/09/2024 - 15:44

La présidente du tribunal de Fort-de-France s'est expliquée ce mercredi (25 septembre) à Paris devant le Conseil supérieur de la magistrature, en parallèle de l’information judiciaire ouverte pour « corruption, prise illégale d’intérêts ou détournement de fonds publics » au CDAD.

    Karine Gonnet, la présidente du tribunal de Fort-de-France, entendue à Paris par le Conseil Supérieur de la Magistrature
Karine Gonnet, présidente du tribunal de Fort-de-France

Karine Gonnet, la présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France, était entendue aujourd’hui par le Conseil Supérieur de la Magistrature, à Paris. Cette instance, qui se définit comme un « organe Constitutionnel » a un rôle « disciplinaire » et vise à garantir « l’exemplarité des juges et procureurs. »

L'audience s'est tenue à huis-clos, dans le cadre de soupçons de détournements de fonds au Conseil Département d'Accès au Droit (CDAD), une structure qui dépend du tribunal de Fort-de-France.

Lors de cette audience, magistrats et procureur ont donc examiné le cas d'une des leurs puisque la personne entendue dirige le tribunal judiciaire de Fort-de-France.

À l’issue de cette audience disciplinaire, Karine Gonnet risque une « interdiction temporaire d'exercer » si ses pairs estiment qu’elle a commis des fautes.

Information judiciaire ouverte 

Sur ce dossier sensible, une information judiciaire est d’ailleurs ouverte sur le volet pénal par le pôle financier de Paris afin de faire la lumière sur des malversations commises au Centre départemental d'accès au droit (CDAD).

L’instruction est ouverte pour des faits de « corruption, trafic d'influence, prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, complicité et recel publics ».

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Personne n'a été mis en examen à ce jour. Karine Gonnet n’est pas la seule membre du CDAD à avoir été entendue dans ce dossier. Des perquisitions de domicile ont même eu lieu, comme l'avait révélé RCI.

Procédure disciplinaire interne

Une autre procédure, disciplinaire elle, concerne le CDAD lui-même. Il est reproché à l’ancienne secrétaire générale, des faits de détournements et de harcèlement moral. Des faits qu’elle conteste.

Mise à pied à titre conservatoire, elle fait l’objet d’une procédure de licenciement encore en cours.

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C’est à la suite d’un courrier de sa part au premier président de la Cour d’appel de Fort-de-France qu’une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur le fonctionnement du CDAD, aujourd’hui forcément au ralenti.

Les faits présumés se passent dans un contexte de relations tendues entre l’ancienne secrétaire générale et la présidente, depuis son arrivée en Martinique.

 

 


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