Au procès de Charley Cazal, l'heure est aux plaidoiries des parties civiles
Les avocates des 14 victimes qui se sont constituées parties civiles au procès de Charley Cazal ont pris la parole ce vendredi matin. La cour criminelle doit rendre son verdict ce vendredi dans la soirée.
Les avocates des parties civiles n'ont pas mâché leurs mots. "Ce dossier pour moi est un véritable désastre", estime la bâtonnière maître Muriel Renar Legrand.
Un désastre societal avec ces 22 victimes pour seulement 2 plaintes, un désastre humain au vue de toute les souffrances exprimés face au tribunal. Trois des victimes présentés avaient déjà été violé avant de rencontrer Charley Cazal.
Alors elle se pose la question :
Quand est-ce que la moitié de l’humanité va arrêté d’être maltraitée par l’autre moitié. Quand est-ce que va se terminer cette culture du viol ?
Elle souligne la haine que Charley Cazal porte aux femmes, son désir intact lorsqu’il les voit pleurer, lorsqu’elles se débattent. Mais aussi son désir d’humilier et de rabaisser ces femmes.
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Maître Marie-Line Salgues-Jan, elle, parle d’un pervers narcissique. Un vrai, qui se repait du malheur de ses victimes. Qui ne prend la parole qu’une fois en 5 jours de procès, uniquement pour parler de lui.
Elle en profite pour se tourner vers la salle et remercier les association féministes présentes, en particulier l’Union des Femmes de la Martinique. Elle remercie les femmes qui luttent aux côtés des victimes, contre les violences sexistes et sexuelles.
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Serial violeur
Maitre Catherine Carderot parle sans ambages d’un "serial violeur" que rien n’arrête : pas même un bébé dans une voiture, pas même le fait que les victimes soit des enfants de 12 ans, pas même leurs larmes.
"Charley Cazal n’est pas un chanteur , c’est un violeur qui chante… nuance !", lance maître Carderot
Elle termine sa plaidoirie par la lecture de lettres écrite par 3 des victimes pour à l'attention de Charley Cazal.
Au cours des différentes prise de parole des parties civiles, plusieurs victimes craquent sous le poids des mots qui disent leur souffrance. Elles pleurent en écoutant leur histoire et celles des autres.
Elles sont 7 avocates à plaider aujourd’hui au nom des 14 victimes qui se sont constituées parties civiles dont plusieurs au cours du procès. Cet après midi la cours entendra l'avocate générale et enfin maître Philippe Sénart, avocat de la défense.
Le verdict de la cour criminelle départementale est attendu dans la soirée. L'accusé âgé de 33 ans risque jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
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