Assises: le professeur d'espagnol était adepte de pédopornographie

Par 09/10/2023 - 18:29 • Mis à jour le 09/10/2023 - 18:38

Le 2e jour du procès de Frédéric Roselmac aux Assises a été consacré aux accusations de détention des fichiers pédopornographiques. L’expert en informatique a dévoilé les usages relevés sur les effets numériques du professeur d’espagnol.

    Assises: le professeur d'espagnol était adepte de pédopornographie

 C'est une expertise technique sur la tablette, les clés USB, l'ordinateur. Et on y a trouvé un certain nombre de vidéos, non seulement pornographiques, mais pédopornographiques que la Cour a dû voir. 

Catherine Carderot , avocate d'une des parties civiles

Outre les accusations de viol, d’agressions et de harcèlement sexuels, Frédéric Roselmac est également poursuivi pour possession de fichiers pédopornographiques. Le rapport des recherches informatiques fait partie des éléments marquants dans ce délicat dossier de ce professeur d'espagnol.

Avec une grande précision, l’expert informatique présente le fruit de son inspection dans le cadre cette enquête. Il égraine la liste des documents pédopornographiques téléchargés, consultés voire même supprimés par Frédéric Roselmac.

C'est un élément important parce que cela montre la personnalité de ce professeur d'espagnol censé donner de la connaissance à ses élèves et rien que ça, et qui télécharge des vidéos et des photos qui mettent en scène des enfants qui sont abusés. Ça montre effectivement à qui on a affaire. 

Catherine Carderot 

Les mémoires dévoilent des preuves accablantes

Cet expert précise le mode de téléchargement des vidéos, des photos et comment ces données ont été collectées au fil des mois sur des sites de partage « peer to peer ».

Le spécialiste révèle par ailleurs à la Cour, les mots clés de recherche qui ont été utilisés. Sans équivoque, il rétorque que ce sont ceux couramment employés pour trouver exclusivement du contenu pédopornographique.

 On retrouve « Teen : très petite », « bébé accroupi » . On a des mots qui sont très évocateurs d'abus sexuels sur mineurs. 

Les recherches opérées sur internet par Frédéric Roselmac ont également été divulguées. La veille de sa garde à vue, il a été consulter les sites Wikipedia et Sénat sur les abus sexuels sur mineurs.

Frédéric Roselmac n'était pas l'unique utilisateur 

Les avocats de la défense ont tenté de nuancer ce rapport accablant. Ils n’hésitent pas à le questionner sur l’utilisateur exact de ces outils numériques saisis. Les conseils de Frédéric Roselmac souhaitaient avoir la garantie de ce spécialiste que ce rapport prouve que l’accusé soit l’unique usager.

L’ex-compagne du prof d’espagnol surfait également sur l’ordinateur et la tablette numérique. Vendredi dernier, cette dernière a même confirmé qu’elle téléchargeait également des films. La mère de famille précisait que cela arrivait que certains fichiers aient un contenu trompeur souvent pornographique alors que l'intitulé était le bon.  

Un moment extrêmement douloureux pour les parties civiles

A la fin de l’audition de l’expert, la cour décide de visionner dans la salle d’audience sur les écrans, quelques clichés provenant de l’ordinateur de l’accusé. Le choix est porté sur plusieurs photos successives d’une fillette de type antillais, déshabillée puis abusée sexuellement par un adulte. Des images choquantes et très difficiles à supporter pour les victimes assises autour de leurs proches. L’une d’entre elles craque et quitte le procès.

L’accusé, pour sa part, a gardé la tête baissée, il n’a pas souhaité assister à la projection. Maitre Georges-Emmanuel Germany confirme la gravité de ces clichés et se réjouit « qu'ils aient été supprimés par l'ex compagne de l'accusé ».


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