Assassinat à Cayenne : malgré les témoignages, Norville Barthélémy persiste à nier
Devant la cour d’assises de Martinique, Norville Barthélémy, alias « Nonozer », persiste à nier toute implication dans l’assassinat de Jean-Eddy Buisseret, en janvier 2018, en Guyane. Un témoin l’a pourtant formellement identifié comme étant le tireur.
Le procès de Norville Barthélémy, alias « Nonozer », qui a débuté lundi (22 septembre), se poursuit aux assises de Martinique.
Pour rappel, le Guyanais de 34 ans est jugé depuis le début de la semaine pour l’assassinat de de Jean-Eddy Buisseret, à Cayenne, dans la nuit du 13 au 14 janvier 2018.
Ce jeudi matin (25 septembre), il a livré sa version des faits.
Devant la cour, il décrit la victime comme un trafiquant de cannabis réputé dangereux, toujours armé.
Selon lui, la victime le menaçait de mort, mais il n’a pas fourni de motif.
Incohérences
Jusqu’à maintenant, Norville Barthélémy nie toute implication dans le la mort violente de Jean-Eddy Buisseret.
L’audition de l’accusé a été quelque peu difficile. Son témoignage comporte beaucoup d’incohérences qui ont interpellé la juge.
Il affirme, par exemple, qu’il n’était pas présent sur les lieux au moment du crime, pourtant l’instruction a démontré que son téléphone bornait à proximité.
Dénégations
Sa version diverge également de celle des témoins.
Norville Barthélémy soutient n’avoir jamais trafiqué de drogue avec la victime, alors que plusieurs témoins affirment qu’il lui aurait volé de la drogue pour la revendre lui-même.
Un vigile, témoin direct de l’assassinat l’a formellement identifié comme étant le tireur, une version reprise également par la mère et les sœurs de l’accusé.
Malgré tous ces éléments, Norville Barthélémy maintient sa version : il n’a rien avoir avec ce crime et ce ne sont que des rumeurs.
« Un accusé qui n’assume pas »
Ce procès est particulièrement difficile pour la famille de la victime, qui s’est constituée partie civile et a fait le déplacement depuis la Guyane, comme l’explique son avocat, Me Arnaud Simonard,
Ce procès est très éprouvant pour les parties civiles. D'abord, elles doivent évoquer des faits particulièrement traumatisants et choquants. Après sept ans, c'est une épreuve considérable pour elles de devoir expliquer, se rappeler, décrire leur chagrin et leur souffrance. Et cette épreuve est d'autant plus difficile et pénible qu'elles font face à un défilé de témoins qui se défaussent, qui se rétractent, qui mentent et à un accusé qui lui aussi n'assume pas ses responsabilités. Elles attendent des explications, elles attendent des regrets de l'accusé, des mots d'apaisement, mais malheureusement, elles se heurtent à une lâcheté de l'accusé qui n'assume pas sa responsabilité. Et ça, c'est terrible pour elles.
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