Le ramassage des déchets verts à l’arrêt depuis plusieurs jours
La collecte des déchets vers est à l’arrêt depuis plusieurs mercredi dernier (18 septembre) sur l’ensemble de la Martinique. Elle devrait reprendre ce jeudi (26 septembre).
Le ramassage des déchets verts est actuellement suspendu. Depuis mercredi dernier, le ramassage des déchets organiques est à l’arrêt sur l’ensemble de l’île.
Ce lundi (23 septembre), Cap Nord a indiqué à ses usagers que la collecte des déchets verts ,e reprendrait sur l’ensemble des communes, ce jeudi 26 septembre.
La cause de l’arrêt serait dû à la saturation du Centre de Valorisation Organique (CVO) du SMTVD (Syndicat Mixte du Traitement et de Valorisation des Déchets), l’organisme en charge de la transformation des déchets organiques en compost.
Selon Jean Leroyer, directeur adjoint du centre de valorisation organique du SMTVD, le mauvais temps serait responsable de la saturation du site.
On a eu une météo défavorable depuis plusieurs semaines, en gros, depuis Béryl. Ça handicape les cultivateurs pour récupérer le compost au fur et à mesure. Et on se retrouve avec trop de compost sur les bras. Le problème, c'est que comme on n'a pas suffisamment de capacités de stockage, on est obligé de suspendre les déchets verts pendant un petit moment. Les déchets verts, ça peut se stocker assez facilement au bout du jardin ou au bord de la route pendant quelque temps. Ce n'est pas très gênant. Ce n'est pas comme des déchets d'abattoir où là, il faut que ça sorte. D'un point de vue environnemental, au niveau de l'empreinte carbone, c'est quand même beaucoup plus astucieux de composter soi-même dans le fond du jardin ce qu'on peut. Il n'y a pas besoin de prendre de camion. Quand on a des petits déchets, ils n'ont pas besoin d'aller au CVO, ils peuvent très bien rester dans le fond du jardin. Nous, on n'a pas vocation à tout prendre. On est là que pour soulager le particulier lorsqu’il est dépassé
Un arrêt exceptionnellement long
Pour certains professionnels, cette situation peut s’avérer compliquée. Comme en témoignage Louis-Michel Aglaé, coordinateur du réseau pour Fiser Paysage, entreprise de paysagère située au Lamentin.
Nous sommes à l'arrêt concernant ce flux déchets verts. Nous avons des équipes qui collectent plusieurs flux, notamment le flux déchets verts. Ils ne font pas du déchet vert, ils font de l'encombrant. Mais c'est vrai que ça retire un peu d'activité à ces salariés. Dans ce sens, il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps non plus. Sinon, la direction pourrait peut-être commencer à réfléchir sur le plan financier, à l'impact financier de tout ça. C’est quelque chose qui arrive une fois, deux fois dans l'année. Mais pas aussi longtemps, par contre. Ce mois-ci, ça a été exceptionnel.
Cet arrêt est notamment l’occasion pour Jean Leroyer, directeur adjoint du centre de valorisation organique de la SMTVD, de rappeler les « bons gestes » en matière de déchets organiques et le rôle du CVO dans le traitement des déchets.
Le CVO est un outil industriel. On est là pour prendre le relais de ce que les particuliers ne peuvent pas faire eux-mêmes dans le fond de leur jardin. Normalement, les déchets de tonte, on peut les mettre dans le fond de son jardin avec ces déchets de cuisine et de table. Nous, on est là uniquement pour prendre le relais quand le petit jardinier, il a beaucoup trop de déchets verts à gérer parce qu'il est en train de d’élaguer un arbre ou il est en train de tailler sa haie. Donc là, effectivement, ça fait une quantité de déchets verts qui est beaucoup trop importante et il ne peut pas le traiter lui-même dans le fond de son jardin. Et c'est là où le CVO a son intérêt.
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