Violences urbaines et barrages enflammés après l'arrestation de Rodrigue Petitot

L'arrestation de Rodrigue Petitot pour violation de domicile et intimidations a provoqué une nouvelle flambée de violence en Martinique après 10 jours de calme.

Dès l'annonce de l'interpellation du président du RPPRAC par les policiers à Canal Alaric, un premier barrage a été érigé sur l'avenue Maurice Bishop avant d'être enflammé.

Par la suite entre 200 et 350 personnes ont convergé devant le commissariat central de Fort-de-France pour réclamer sa libération.

Après des jets de projectiles sur la façade du poste de police, des individus ont incendié des détritus sur le boulevard, au niveau de la maison des syndicats avant de mettre le feu aux arbres du terre plein central.

Les pompiers sont intervenus pour au moins 5 feux de détritus dans le secteur.

Intervention des forces de l'ordre

Vers 21 heures, les forces de l'ordre sont massivement intervenues au centre-ville pour dégager les abords du commissariat. Ils ont notamment fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades de désencerclement dont les détonations ont été entendues à plusieurs kilomètres à la ronde.

Parmi les émeutiers, certains ont ouvert le feu à balle réelle en direction des policiers et des gendarmes. Les pompiers ont du prendre en charge trois policiers légèrement blessés par des plombs.

Au cours de la nuit, des barrages enflammés ont été signalés sur plusieurs axes routiers. Ce fut le cas notamment sur l'autoroute au niveau du pont de la Lézarde, au rond point de Pointe de Jaham à Schoelcher, au quartier Chapelle à Saint-Joseph ou encore au rond point de Poirier à Rivière-Pilote. Sur ce dernier point, les gendarmes sont sur place ce mercredi matin mais la circulation est compliquée sur la RN5.