À Sainte-Thérèse, des réparations estimées à au moins 500 000 euros

Par 25/09/2024 - 12:50 • Mis à jour le 25/09/2024 - 13:56

Les dégâts sur l'avenue Maurice Bishop sont considérables après plusieurs jours d'émeutes. Les commerçants comme les collectivités commencent à évaluer l'impact financier de ces perturbations.

    À Sainte-Thérèse, des réparations estimées à au moins 500 000 euros

Deux jours après l’enlèvement des déchets et encombrants qui avaient coupé le quartier Sainte-Thérèse du reste de Fort-de-France, l'heure est aux premiers bilans.

Les remontées du terrain sont en cours. Il faut notamment recenser le montant des réparations et des éventuels chantiers à mener.

Une première estimation provisoire fixe à 500 000 euros le coût des réparations. C'est en tout cas la première analyse des services de la CTM.

Marc Mongis, directeur adjoint en charge des infrastructures et des équipements routiers à la Collectivité Territoriale de Martinique, a livré les résultats des observations de ses équipes dans l'émission Mardi Eco :

Une première évaluation sommaire qui ne tient pas encore compte de tous les diagnostics sur les réseaux électriques, aussi bien pour l'éclairage public que pour la fibre optique, pour les commandes de feu et tout ça. On a une évaluation d'environ déjà 550 000 €, dont à peu près la moitié serait spécifiquement liée aux dégâts qu'il y a sur Bishop. Nous avons des interventions de premier niveau pour mettre en sécurité tout ce qui peut représenter un danger, évacuer des déchets, des mâts cassés, à sécuriser du point de vue électrique et à évacuer des zones, permettre au transport collectif de recirculer, notamment le TCSP sur la zone de Bichot pour aller au centre-ville

Un recensement beaucoup plus minutieux aura lieu dans les semaines à venir :

Après, plusieurs semaines vont s'écouler pour pouvoir recenser, diagnostiquer tous les organes empêchant de bien circuler en sécurité, tous les panneaux directionnels, toutes les panneaux de signalisation de police: stop, tourne à gauche, sens interdit, etc. Les barrières de sécurité, les barrières le long des trottoirs à certains endroits qui peuvent être parfois un peu endommagées ou pliées, les mâts d'éclairage au niveau des abribus, le mobilier urbain

Des enrobés à refaire

Au niveau de Canal Alaric, la succession d’incendie a endommagé l’enrobé sur la chaussée comme l’explique Marc Mongis. Enrobé qu'il faudra donc reprendre :

Il y aura à refaire, notamment, les couches de roulement de ces enrobés. Avant de les refaire, on va diagnostiquer s'il n'y a pas des organes à remplacer, des boucles qui permettent de détecter et de commander les feux de circulation. Il faut qu'on regarde avec la ville, les contrôleurs qui permettent de commander, paramétrer l'ordre dans lequel les feux s'allument et permettent la circulation et les croisements, il faut qu'on puisse diagnostiquer tout ça. Il y a certaines reprises d'enrobés qui seront faites de façon plus définitive une fois que tous ces diagnostics ont été faits et qu'on aura fait des réparations éventuelles à faire, des tranchées, s'il fallait, pour faire passer des câbles électriques ou des fibres

Perte pour les petits commerçants

Du côté des commerçants foyalais, aussi, l’impact des émeutes est déjà quantifiable.

Une baisse de 40% du chiffre d’affaires a été observée globalement selon Thierry d'Abadie de Lurbe, restaurateur et vice-président de l’association Fort-de-France Coeur de Martinique.

Aujourd'hui, les entreprises du centre-ville de Fort-de-France sont totalement impactées par les conséquences d'une telle manifestation. Donc, c'est vrai qu'on soutient totalement l'idéologie : la vie chère, c'est un combat qu'on mène aujourd'hui. On est impacté. Avant d'être commerçants, nous sommes des paires et mères de famille, nous sommes des consommateurs et il est clair que nous sommes impactés pleinement par la vie chère. Par contre, les barrages, ça complique la vie. On a fait le point avec certains commerçants de l'entourage. C'est vrai qu'aujourd'hui, 40% de perte de chiffre d'affaires depuis le début de la crise. Le mois d'août n'est pas un mois favorable au commerce, n'est-ce pas ? Tout le monde part en vacances. On espérait finir ce mois de septembre qui soit convenable. On se retrouve avec des grèves comme ça. C'est vrai que c'est compliqué pour tout le monde


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