Le meurtre de Sainte-Luce, un braquage qui a mal tourné

13, c’est le nombre de victimes tuées par arme à feu comptabilisées en Martinique depuis le début de l’année, ce qui porte à 16 le nombre d’homicides.

A l’issue d’une soirée, tôt ce lundi matin (9 juin), au quartier Trois-Rivières à Sainte-Luce, le pilote d’un deux-roues a été victime d’un braquage.

Ses agresseurs n’ont pas hésité à ouvrir le feu.

Tué sur le coup

L’homme de 25 ans a été tué sur le coup.

Un témoin de la scène a été, lui, blessé à l’épaule. Il semblerait que cette victime collatérale soit un policier qui n'était pas en service.

Les malfaiteurs se sont emparés du deux-roues.

Selon nos informations, ils auraient chuté lors de leur fuite au niveau de l’aéroport Martinique/Aimé Césaire.

Le véhicule aurait été abandonné sur place.

Les voleurs sont repartis sans leur butin, mais non sans avoir ajouté un mort supplémentaire à une liste qui ne cesse de s’allonger en Martinique.

« Chaque week-end, on a un mort »

En dépit de sa violence, l’agression est passée quasiment inaperçue dans le voisinage immédiat, comme l’explique cette riveraine.

Vers 2 h 30, il y a eu une grosse averse. Mon chien a aboyé donc je me suis réveillée. Il y avait le son au restaurant. Comme je n’ai rien vu, je suis allée me recoucher. La musique s'est arrêtée, mais elle a redémarré. Je ne me suis pas inquiété. À 3 heures du matin, j'ai entendu les voitures qui partaient en trombe. Je ne me suis pas inquiétée du tout. Je me suis dit c'est fini. Jusqu'à ce matin, à 6h30, où ma fille m’a réveillée pour me dire qu'il y a eu un mort. C'est comme ça que j'ai appris la nouvelle. Bien sûr, je suis choquée. Il faut que ça s'arrête. Chaque fois qu'il y a un week-end, on a un mort, c'est pas possible. Puis des jeunes, non ce n’est pas possible. Avec les grandes vacances qui arrivent là, on va faire comment ? Moi, je me pose la question, puisque là, les rassemblements, ce sera tous les jours.