Harcèlement moral : l'UFM affirme "laisser l’action juridique suivre son cours"

Par 05/10/2021 - 19:37 • Mis à jour le 06/10/2021 - 07:49

L'union des femmes de Martinique (UFM) indique par voie de communiqué de presse ce soir (mardi 5 octobre) qu'elle laisse l'action juridique des prud'hommes suivre son cours, au sujet des accusations de harcèlement moral portées contre sa responsable administrative et financière. Une conciliation est prévue le 20 octobre prochain.

    Harcèlement moral : l'UFM affirme "laisser l’action juridique suivre son cours"

"Une légitime émotion"

L'affaire de harcèlement moral qui émaille l'une des associations féministes de l'île a fait grand bruit la semaine dernière. Une ancienne employée a effectivement saisi les prud'hommes contre la responsable administrative et financière de l'union des femmes de Martinique. Suite à cette révélation, une deuxième personne témoignait sur les ondes de RCI des mêmes traitements subis de la part de cette même supérieure.

L'union des femmes de Martinique (UFM) et sa présidente Rita Bonheur, communiquent ce soir sur l'affaire, regrettant des faits qui entrent en contradiction avec les valeurs féministes que défend l'association :

Une légitime émotion a traversé notre association, nos salariées, nos militantes et la population martiniquaise qui nous connaît et nous soutient depuis plus de soixante-dix ans

Et malgré la charte régissant l'association, celle-ci souligne la difficulté à mettre en œuvre ces valeurs au jour le jour :

Ce n’est pas toujours facile, les contextes, les histoires personnelles, les difficultés de tous ordres se mêlent. Mais cela a toujours été notre cap, et nous avons toujours pris très au sérieux tous les problèmes, inévitables dans une structure qui évolue dans ce domaine et prend de l’ampleur, en essayant d’y apporter des solutions dans le respect des situations quelquefois complexes, avec les éléments dont nous disposions

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"Laisser l'action juridique suivre son cours"

L'UFM indique ainsi laisser les prud'hommes poursuivre leur enquête :

Les accusations de harcèlement moral de la part d’une des salariées sont extrêmement graves. En tant qu’association féministe, nous ne saurons tolérer ces faits, s'ils sont avérés. Aussi nous pensons qu’il faut laisser l’action juridique suivre son cours et en décider

La présidente de l'association souligne également que la structure reste à l'écoute de ses salariées :

La direction de l'UFM reçoit cette affaire comme une alerte et une invitation à vérifier à tout moment et avec la rigueur nécessaire que l'instrument d'émancipation qu'elle constitue ne se transforme pas en une structure pouvant couvrir, même involontairement, la moindre souffrance au travail. Comme nous l’aurions fait dans toute autre structure, nous sommes à l‘écoute de toute salariée qui voudrait parler de faits qu’elle aurait subi

La prochaine étape de cette action juridique est une conciliation entre la salariée ayant saisi les prud'hommes et la direction. Une rencontre prévue le 20 octobre prochain. En attendant cette conciliation, le communiqué n'indique pas si la responsable mise en cause est maintenue dans ses fonctions au sein de l'association.

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