Décès de Micheline Myrtil : « un certain nombre de non conformités dans le processus de prise en charge »
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et l’Agence Régionale de Santé Ile de France ont diligenté une enquête interne sur le décès de Micheline Myrtil. Le rapport évoque « un certain nombre de non conformités dans le processus de prise en charge ». L’enquête ouverte par le Parquet de Paris devra faire la lumière sur les causes exactes du décès.
Près d’un mois après le décès tragique de Micheline Myrtil à l’hôpital Lariboisière à Paris, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et l’Agence Régionale de Santé Ile de France ont livré les conclusions d’une enquête interne menée pour établir la chronologie des faits ayant conduit à la disparition de la quinquagénaire.
Si le rapport précise d'emblée que « les causes du décès n’étant pas à ce jour connues et relevant de l’enquête judiciaire, elles ne figurent pas de ce rapport », le document pointe néanmoins des manquements dans la prise en charge de la patiente, dans un contexte d’activité supérieure à la moyenne et de personnel insuffisant.
Que s’est-il passé ?
Dans ce communiqué de presse, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et l’Agence Régionale de Santé Ile de France évoquent « un certain nombre de non conformités dans le processus de prise en charge de la patiente. Elles touchent l’identification de la patiente, sa surveillance, le délai de prise en charge très long pour un patient orienté en « tri 3 », l’enregistrement de sa procédure de sortie.
Le tri et l’orientation par l’infirmière d’accueil et d’orientation ont été conformes aux procédures du service et aux recommandations nationales.
Le rapport souligne que ces écarts aux bonnes pratiques ont eu lieu dans un contexte où l’activité était supérieure à la moyenne avec 249 passages enregistrés (moyenne 230/jours).
Dans les zones d’attente de ce service d’urgences, cohabitent par ailleurs de nombreuses personnes : patients du circuit court, patients du circuit long en attente de prise en charge ainsi que des personnes en hébergement social.
Au-delà de ces problématiques d’organisation du service, le rapport pointe en outre un problème global d’insuffisance de surface des urgences de l’hôpital Lariboisière et du nombre de boxes d’examen aboutissant souvent en soirée à un phénomène « d’entonnoir » et de fait à un nombre important de patients en attente d’examen médical.
La présence du personnel paramédical était conforme au planning prévisionnel et au planning cible du service d’accueil des urgences.
Ce jour-là, le poste de 2ème médecin de circuit court en journée étant vacant, cela a généré ensuite une surcharge sur l’activité de garde.
Plus généralement, le rapport pointe que le ratio des effectifs médicaux du service d’accueil des urgences de l’hôpital Lariboisière, au regard de l’activité, est inférieur à celui des autres urgences de l’AP-HP ».
Pour l'avocat de la famille de Micheline Myrtil, ce rapport est très loin d'apporter des réponses. Une plainte a d'ailleurs été déposée aujourd'hui pour homicide involontaire et non assistance à personne en danger. Maître Eddy Arneton est au micro d'Aline Druelle.
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