À la découverte de la flore endémique de Martinique avec le Conservatoire Botanique
Le Conservatoire Botanique National de Martinique a ouvert ses portes hier (11 juin) à Debriant, à Fort-de-France. L’occasion pour une vingtaine de visiteurs de se plonger dans l’univers de la flore locale, à travers des visites guidées, des ateliers et des expositions sur les espèces menacées.
Pour petits et grands, cette journée portes ouvertes était une invitation à mieux comprendre le patrimoine végétal martiniquais. Des serres de conservation aux ateliers pédagogiques, en passant par les expositions, les participants ont découvert une flore souvent oubliée, mais au cœur de l’identité de l’île.
Le Conservatoire, acteur central de la préservation de cette biodiversité, s’attache à sensibiliser un public encore peu informé sur les enjeux liés à la flore indigène et endémique.
Des idées reçues
Selon Christian Dachire, trésorier du Conservatoire, l’une des grandes difficultés reste la confusion entre le jardinage et la préservation :
Les gens sont dans une grande confusion en Martinique. Il y a au niveau des végétaux : les végétaux horticoles et les végétaux de la biodiversité, c'est-à-dire des forêts et tout ce qui s'ensuit. Et la confusion, c'est que l'on pense qu'avec les pratiques horticoles, que c'est exactement les mêmes pratiques que justement dans la nature. Pas du tout. Donc c'est vrai que les gens se mettent à cultiver, à faire ce qu'on appelle le jardin créole. Mais ça n'a rien à voir avec le travail du Conservatoire. Les gens ne s’y intéressent pas. Pourquoi ? Parce qu'on est baigné dedans, donc on ne porte pas tellement attention aux qualités de ce qu'on a près de soi.
La Martinique a vu disparaître une partie importante de ses végétaux au fil des décennies, souvent remplacée par des espèces exotiques ou horticoles. Pour Guillaume Viscardi, directeur du Conservatoire Botanique, il est encore temps d’inverser la tendance :
Il faut planter des espèces indigènes là où on vit, c'est-à-dire dans son jardin, dans les aménagements urbains, en restauration écologique, et éviter de mettre des espèces exotiques, des espèces qui pourraient potentiellement devenir envahissantes. Et par contre valoriser la flore de notre île. Et c'est ce que nous on fait, par exemple au Conservatoire botanique, en essayant de populariser la marque végétale locale.
Une activité pédagogique qui permet de préserver la biodiversité de l’île aux fleurs.
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