Un anniversaire en grandes pompes pour les 45 ans de l’ASSAUPAMAR

L’association devait fêter ses 40 ans en 2020, mais a été arrêtée par la crise sanitaire, du coup, cinq ans plus tard, elle se rattrape avec un programme ambitieux sur trois jours et plusieurs communes. Trois thèmes ont été retenus, “Risques majeurs, adaptation et ménagement (du verbe “ménager”) du territoire”, “Écologie décoloniale” et “eau et forêt” comme l’explique Corine Malsa, secrétaire générale de l’association.  

Pour les risques naturels, nous avons choisi le Prêcheur car c’est une commune qui est exposée à plusieurs risques, sismiques, érosion côtière, tsunami, risque volcanique. Nous mettons l’accent sur le fait que nous ne cherchons pas à maîtriser les écosystèmes, nous pratiquons l’écologie différemment.

Cette différence a d’ailleurs été un pan du combat de l’Assaupamar qui a voulu l’expliquer et le transmettre aux citoyens martiniquais.

Un travail concerté

Enfin, l’association se bat pour que les projets de développement ne soient pas imposés au public mais créés en concertation avec lui explique Corine Malsa.

Nous ne sommes pas contre le développement économique, mais cela doit être concerté. Nous ne sommes pas contre le tourisme, mais il ne peut pas être un axe unique de développement, car quand il s’arrête de fonctionner les conséquences sont importante. Nous avons toujours opté pour le tourisme concerté en relation avec la population et non pas imposer, pour faire de l’argent et repartir, il faut tenir compte des écosystèmes et les hommes et femmes en relation avec eux.

La défense de cet engagement met souvent l'ASSAUPAMAR face à face avec les élus locaux, une position qu’elle assume mais qui découle aussi de la pratique de l’écologie “en pays dominé”.