[ EN IMAGES ] Les martiniquais à la découverte de la mangrove, un écosystème aussi incroyable que malmené
À l’occasion de la Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves, célébrée le samedi 26 juillet, l’association martiniquaise Roots of the Sea – Rasin Lanmè a lancé une semaine d’activités ludiques et éducatives en pleine nature. Elle espère reconnecter la population à un écosystème aussi fragile qu’essentiel.
Kayak, snorkeling, balade en bateau ou initiation au tibwa : ces expériences immersives sont proposées sur le terrain, au coeur même de la mangrove. Une façon concrète de découvrir les richesses de cet environnement unique à un moment idéal puisque les grandes vacances se prêtent bien à ces activités.
C’est aussi un moyen d’être en famille, avec mes nièces qui vivent ici, et de s’approprier notre culture. On recherche toujours des activités un peu nature. Donc là, ça correspondait bien à ce qu’on cherchait.
Un écosystème menacé
La mangrove joue un rôle de bouclier naturel contre les tempêtes et l’érosion côtière, tout en stockant d’importantes quantités de carbone. Pourtant, seulement 7 % des 2 000 hectares de mangrove martiniquaise sont aujourd’hui considérés en bon état. Urbanisation, pollution et carences en assainissement sont autant de menaces directes sur cet espace vital.
Pour Charlotte Dorville, chargée de projet Éducation et coopération caribéenne au sein de Racines Lanmè, l’alerte est claire :
Si l’on ne fait rien, on va perdre la mangrove, et donc tous les rôles qu’elle assure. Le rôle de protection contre les cyclones, les marées, et aussi celui de puits de carbone, essentiel face au changement climatique. C’est vraiment un espace à protéger et à célébrer.
Une pédagogie par l’expérience
Convaincue que l’éducation à l’environnement passe par la rencontre directe avec le vivant, l’association mise sur des expériences de terrain, créant du lien entre écologie, culture et communauté.
Plus on est au contact d'un milieu, plus on a envie de le protéger. L’écologie ne doit pas être réservée aux spécialistes. On doit inclure tout le monde, et c’est pour ça qu’on s’investit autant à créer du lien.
Cette approche participative s’accompagne d’un engagement concret : la restauration de 6 000 m² de mangrove d’ici 2027, dans les communes du Lamentin, du Diamant et du Robert.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






