Le Conservatoire botanique de Martinique se prépare à renouveler son agrément

Depuis l'octroie de son agrément en 2020, le CBN a intensifié ses efforts pour mieux comprendre et préserver la flore indigène de l’île.

Amélioration des connaissances sur les espèces locales, études sur les habitats naturels, programmes de conservation des plantes menacées, actions de sensibilisation auprès du grand public : autant d’axes passés en revue lors de cette journée d’échanges.

Pour Guillaume Viscardi, directeur du Conservatoire botanique national de Martinique, ce séminaire marque une étape clé dans la continuité du travail engagé.

Ce rendez-vous nous permet de prendre du recul sur les actions menées depuis 2020 et de structurer celles à venir

Le directeur souligne également la nécessité de suivre un cadre méthodologique clair afin de mesurer l’impact concret des actions du CBN.

Il nous faudra plusieurs années pour pouvoir évaluer l’efficacité et l’impact de ces mesures de conservation. La conservation ce n’est pas que replanter des espèces dans la nature c’est aussi cultiver en dehors de leur milieu naturel. Chaque chantier doit pouvoir être évalué dans le temps, pour ajuster nos interventions et répondre au mieux aux enjeux locaux

La biodiversité au cœur des préoccupations des acteurs du territoire

Parmi les participantes, Madeleine de Grandmaison, ancienne élue et personnalité engagée dans la défense du patrimoine martiniquais, rappelle l’importance de la coopération autour de la biodiversité.

La faune et la flore de Martinique constituent une richesse exceptionnelle. Ce type de séminaire permet de fédérer les efforts pour mieux les préserver

La collaboration est également un point central pour Christelle Béranger, responsable du service valorisation au Parc naturel régional de Martinique (PNRM).

Travailler ensemble est indispensable pour accompagner l’implantation ou la réhabilitation des espèces sur le territoire… On a vu certaines actions qui sont menées dans le nord de la Martinique comme la replantation de L’entrée de Saint-Pierre qui est une espèces végétale très rare

Des projets communs pour les années à venir

Le séminaire a aussi permis aux différents organismes présents d’exprimer leurs besoins et leurs priorités pour la décennie 2026-2036.


Marie-Michelle Moreau, responsable de l’antenne martiniquaise du Conservatoire du littoral, évoque notamment plusieurs périmètres actuellement à l’étude grâce à l’appui du CBN.

Le Conservatoire botanique nous accompagne sur différents sites, afin d’affiner nos diagnostics et mieux orienter la gestion à long terme

Dans un contexte où la protection de la biodiversité demeure un enjeu majeur pour l’île, cette journée de travail a posé les bases d’une feuille de route concertée.

Une étape déterminante pour renforcer les connaissances, améliorer la conservation des espèces et valoriser une flore unique, dont la Martinique est l’un des derniers refuges.