En Martinique, le tri progresse et sera simplifié dès 2026
En 2024, les Martiniquais ont trié en moyenne 24,7 kg d’emballages et de papiers, soit une hausse de 6 % en un an, selon Citeo. L’éco-organisme prévoit de simplifier encore le tri dès 2026, en autorisant tous les emballages et papiers dans le bac jaune, pour encourager davantage d’habitants à recycler.
La Martinique progresse en matière de tri. C’est ce que révèle la dernière étude de Citeo.
En 2024, les Martiniquais ont trié en moyenne 24,7 kilos d’emballages et de papiers dans les bacs et bornes jaunes, soit une hausse de 6 % en un an.
Une progression encourageante, mais l’éco-organisme veut aller plus loin.
« On va simplifier le geste de tri »
Il prévoit de renforcer la collecte sur tout le territoire et de sensibiliser davantage pour encourager chaque habitant à adopter le bon geste de tri.
Philippe Mocand, directeur régional outremer pour Citeo, explique que le tri sera simplifié en 2026.
Si on regarde le verre à moitié vide, c'est vrai qu'il reste encore beaucoup à faire parce que la collecte sélective, en Martinique, n'a pas été développée comme dans l’Hexagone depuis plus de 30 ans. C'est pour ça qu'on accompagne l'ensemble des intercommunalités et des différents acteurs pour progresser sur le geste de tri, en investissant notamment sur des équipements de collecte, les fameuses bornes d'apport volontaire. Près de 290 bornes ont été installées sur le territoire en 2024, ce qui est important. Et en 2026, on va simplifier le geste de tri. Souvent, des consommateurs nous disent que trier, c'est compliqué. Mais à partir de 2026, l'habitant pourra mettre dans son bac de tri tous les emballages.
« Tous les emballages dans le bac jaune »
En 2026 en effet, Citeo va lancer l’extension des règles de tri à tous les emballages et papiers. Objectif : simplifier la démarche pour les habitants comme l’explique Philippe Mocand.
En 2026, l'ensemble des territoires d'Outre-mer vont pouvoir mettre dans leur bac de tri, leur fameux bac jaune, tous les emballages et papiers. Dans l’Hexagone, ça s'est fait au 1er janvier 2023. Pourquoi ce décalage de trois ans ? On a travaillé avec l'ensemble des partenaires pour identifier quelles sont les meilleures adaptations locales, à la fois en termes technique sur les infrastructures de tri et de traitement pour pouvoir assurer le recyclage de l'ensemble des emballages qui vont être amenés. Parce que pour mettre dans son bac de tri des pots de yaourt, des barquettes, des films plastiques…, il faut pouvoir gérer correctement le recyclage derrière. Avant, on demandait uniquement de mettre les bouteilles flacons. Là, on pourra mettre tous les emballages dans la poubelle jaune. Ce sera aussi simple que ça. Après, charge au centre de tri de faire la séparation et à Citeo et ses partenaires de faire la séparation, le tri et le recyclage derrière.
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« Trier davantage »
Pour Philippe Mocand, compte tenu des enjeux environnementaux, il est essentiel d’accélérer le tri des déchets.
Globalement, le geste de tri est reconnu par l'ensemble des citoyens et c'est plutôt positif. Maintenant, face aux enjeux environnementaux et mondiaux de demain, il faut accélérer cette dynamique pour faire en sorte qu’un maximum de Martiniquais, de Français, puissent trier davantage et avoir un impact limité sur leur planète. On espère faire ce saut de performance grâce à l'extension des consignes de tri, grâce à la simplicité du geste de tri. Demain, on pourra éviter d'avoir trop d'emballages enfouis ou incinérés sur les territoires ultramarins, notamment en Martinique.
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