Les enseignants alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail

Dans un communiqué co-signé par la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires, les enseignants dénoncent la gestion des agents de la fonction publique en général, mais particulièrement celle des enseignants, notamment en raison de la restriction des moyens. Entre la réforme des retraites, la stagnation des embauches et la réduction des droits sociaux, l’année s’annonce difficile, comme l’explique Valérie Vertale-Loriot, co-secrétaire académique du SNES-FSU :

Nous avons un métier qui n'attire plus, et les postes sont supprimés. C'est une année très difficile. On ne peut même pas faire rentrer deux collègues dans notre académie. Je rappelle qu’il y a zéro rentrée en mathématiques et en documentation, par exemple, dans le second degré.

De même, les syndicats réclament un dégel du point d’indice des salaires.

Des suppressions en masse

Enfin, la gestion comptable des postes d’enseignants fragilise les conditions de travail dans l’académie. Selon les syndicats, certains collègues interviennent sur deux ou trois établissements pour pallier les suppressions de postes. Dans le même temps, les congés maladie ne sont plus payés qu’à 90 % du salaire.

Aujourd'hui, quand vous êtes en congé de maladie ordinaire, vous n'êtes plus payé qu’à 90 % de votre salaire, ce qui est scandaleux. Quand on est enseignant, on fait face à énormément de virus, notamment la grippe. Il y a des gens qui ont eu la grippe trois ou quatre fois. C'est inadmissible que l'on soit à une concession si exposée et que derrière, on puisse être si maltraité.

Pour alerter l’Académie et faire entendre leurs revendications, les enseignants n’excluent pas de se mobiliser et d’exiger des choix politiques plus favorables aux agents de l’éducation nationale, notamment, et aux usagers des services publics.