A la découverte du poulet bô kay élevé en Martinique

Par 31/03/2024 - 12:53

Le poulet origine bô kay atteste d’un poulet né, élevé et transformé en Martinique, selon une charte bien précise. Geneviève Balmy, exploitante agricole et membre de la coopérative Madivial, a ouvert son exploitation au public samedi matin (30 mars).

    A la découverte du poulet bô kay élevé en Martinique

Qu’est-ce qu’un poulet bô kay ? Dans quelles conditions sont-ils élevés ? Selon quelle réglementation ? Pour répondre à ces questions, certains éleveurs comme Geneviève Balmy, exploitante agricole et membre de la coopérative Madivial, ont ouvert leur exploitation au public ce samedi matin (30 mars).

Déjà petite, Geneviève Balmy s’occupait des poussins chez ses parents. Depuis 2015, alors qu’elle était secrétaire comptable chez un vétérinaire, elle a fait de l’élevage son métier à temps plein.

Une quinzaine de visiteurs

Une quinzaine de personnes a visité son exploitation en ce week-end pascal. L’une d’elles a expliqué pourquoi elle est venue au micro d’Yva Gelin.

La curiosité et l'envie de savoir comment ça se passe sur une exploitation agricole. Et savoir ce que je mange.

Une autre explique qu’elle voulait savoir comment ça se passe dans un élevage local, pour faire la différence avec les poulets importés.

Un cahier des charges strict

Le poulet origine bô kay atteste d’un poulet né, élevé et transformé chez nous, en Martinique, selon une charte bien précise et permet, en termes de qualité, de se différencier du poulet d’importation.

Sur trois hectares de terrain, Geneviève Balmy s'occupe de 3 290 des poules. En fonction du poids et de la race, le poulet est abattu au bout de 50 à 80 jours. L'éleveuse explique ce qu’implique le label d’un poulet bô kay.

On a un cahier des charges sur l'alimentation, sur l'élevage aussi. On a des plans d'élevage sanitaire aussi qu’on doit respecter pour avoir le label. Par exemple, je ne vais pas vous laisser entrer. Normalement, il n’y a pas de voiture qui viennent pour ne pas laisser de microbes. Deuxièmement, quand je rentre dans le bâtiment, je suis habillée et, normalement, on n'a pas de visite. C'est clôturé aussi pour que les animaux errants n’entrent pas.

En ce qui concerne l’alimentation, tout est parfaitement cadré, comme l’explique Geneviève Balmy.

Il y a trois types d'alimentation. Il y a le démarrage du premier jour à un mois à peu près. Après, vous avez la croissance qui dure aussi trois semaines à un mois et ensuite la finition pour finir le poulet qui dure trois semaines à un mois aussi.

Si les poules naissent, sont élevées, transformées et consommées en Martinique, jusqu’à présent les œufs viennent de l’Hexagone, mais cela pourrait changer.

En Métropole, il y a des fermes parentales, c'est-à-dire qu'il y a une sélection de poulets et de coqs et même des fois des inséminations de poulets. Ce sont ces œufs-là qu’ils récupèrent, qu’ils mettent en couvoir pour qu'ils puissent naître. Si ça se passe bien, on aura une ferme parentale, donc on aura des poulets qui vont pondre et des coqs qui vont féconder. À ce moment-là, on pourra avoir des naissances, on n'importera plus des œufs pour qu’ils naissent ici.

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