Vers une disparition des Banques des Antilles Françaises ?
Par Xavier CHEVALIER
22/09/2015 - 18:29
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:31
Martinique
Plusieurs banques des Antilles Française sont rachetées par la Caisse d’Epargne Provence-Alpes-Corse. Une nouvelle étape vient d’être franchie.
La Banque des Antilles Françaises (Martinique, Guadeloupe, St Martin, St
Barth, Guyane) est rachetée par la Caisse Epargne Provence-Alpes-Corse
(CEPAC). Cette opération a débuté en octobre 2014. Une nouvelle étape
décisive a été franchie vendredi dernier : la validation du rachat par les
autorités bancaires.
La fusion juridique et organique au niveau des équipes sera effective en avril 2016. De plus le développement du service bancaire informatique est prévu pour fin 2016.
La BDAF représente 350 employés sur les 5 territoires, la CEPAC ayant acquis les BDAF de la Réunion, de Saint-Pierre et Miquelon. Toutes sont aujourd’hui filiales de la CEPAC jusqu’à la fusion juridique.
Un groupe de travail va se pencher sur l’avenir de l’enseigne, notamment sur la question du nom, maintien de « Banque des Antilles Française » ou non.
Didier Loing est le directeur général de la BDAF, basé à Pointe à Pitre, il lève les inquiétudes du personnel exprimées lors de l’annonce du rachat en octobre 2014. Au contraire, il y voit des opportunités : « Pour le personnel au contraire, c’est même la possibilité d’une évolution dans un cadre élargi puisque aujourd’hui, au-delà des simples Antilles, c’est La Réunion, c’est Saint-Pierre et Miquelon, c’est aussi la métropole donc en terme de carrière et d’opportunités de développement à la limite pour nos collaborateurs s’ils le souhaitent c’est aussi de pouvoir aller se former ailleurs et sur un territoire un peu plus "lointains" que ne l’était la Martinique, la Guadeloupe ou la Guyane.
Pour aujourd’hui, rien ne change, de toute façon, nous savons que c’est un projet de développement. Il s’agit là d’un transfert d’une propriété juridique. Au quotidien la banque des Antilles Française continue son exercice sur son territoire en proximité de sa clientèle comme elle l’a toujours fait par le passé. Par contre, elle est adossée maintenant à un actionnaire : la CEPAC, qui est le premier ou le deuxième Caisse d’Epargne de métropole et qui bien évidemment a une force d’intervention qui va permettre d’accélérer le changement et d’accélérer le développement de la banque qui a toujours été notre besoin premier et permettre le développement informatique car aujourd’hui nous avions une limite qui était liée a notre taille et à notre déficience de notre système informatique. Avec le projet qui se met en place, nous aurons la possibilité d’évoluer sur un système informatique digne de ce que peuvent attendre nos clients sur l’ensemble des territoires.
Rodrigue Cellamène, secrétaire général du syndicat martiniquais des banques et établissements financiers ne partage pas le point de vue de la nouvelle direction : « On s'interroge sur le devenir de la BDAF mais surtout des salariés, en règle générale ce genre de fusion s'accompagne toujours de suppressions d'emploi. Ce serait un pan de notre histoire bancaire qui disparaîtrait avec le nom BDAF »
Xavier Chevalier et Pascale Lavenaire
La fusion juridique et organique au niveau des équipes sera effective en avril 2016. De plus le développement du service bancaire informatique est prévu pour fin 2016.
La BDAF représente 350 employés sur les 5 territoires, la CEPAC ayant acquis les BDAF de la Réunion, de Saint-Pierre et Miquelon. Toutes sont aujourd’hui filiales de la CEPAC jusqu’à la fusion juridique.
Un groupe de travail va se pencher sur l’avenir de l’enseigne, notamment sur la question du nom, maintien de « Banque des Antilles Française » ou non.
Didier Loing est le directeur général de la BDAF, basé à Pointe à Pitre, il lève les inquiétudes du personnel exprimées lors de l’annonce du rachat en octobre 2014. Au contraire, il y voit des opportunités : « Pour le personnel au contraire, c’est même la possibilité d’une évolution dans un cadre élargi puisque aujourd’hui, au-delà des simples Antilles, c’est La Réunion, c’est Saint-Pierre et Miquelon, c’est aussi la métropole donc en terme de carrière et d’opportunités de développement à la limite pour nos collaborateurs s’ils le souhaitent c’est aussi de pouvoir aller se former ailleurs et sur un territoire un peu plus "lointains" que ne l’était la Martinique, la Guadeloupe ou la Guyane.
Pour aujourd’hui, rien ne change, de toute façon, nous savons que c’est un projet de développement. Il s’agit là d’un transfert d’une propriété juridique. Au quotidien la banque des Antilles Française continue son exercice sur son territoire en proximité de sa clientèle comme elle l’a toujours fait par le passé. Par contre, elle est adossée maintenant à un actionnaire : la CEPAC, qui est le premier ou le deuxième Caisse d’Epargne de métropole et qui bien évidemment a une force d’intervention qui va permettre d’accélérer le changement et d’accélérer le développement de la banque qui a toujours été notre besoin premier et permettre le développement informatique car aujourd’hui nous avions une limite qui était liée a notre taille et à notre déficience de notre système informatique. Avec le projet qui se met en place, nous aurons la possibilité d’évoluer sur un système informatique digne de ce que peuvent attendre nos clients sur l’ensemble des territoires.
Rodrigue Cellamène, secrétaire général du syndicat martiniquais des banques et établissements financiers ne partage pas le point de vue de la nouvelle direction : « On s'interroge sur le devenir de la BDAF mais surtout des salariés, en règle générale ce genre de fusion s'accompagne toujours de suppressions d'emploi. Ce serait un pan de notre histoire bancaire qui disparaîtrait avec le nom BDAF »
Xavier Chevalier et Pascale Lavenaire
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