RSA : comment vont s’articuler les nouvelles obligations des bénéficiaires ?
Depuis le 1er janvier, le dispositif RSA (Revenu de Solidarité Active) connaît d'importants changements. Les bénéficiaires doivent désormais s’inscrire à France Travail, le nouvel organisme chargé de leur accompagnement vers l’emploi. À terme, ils devront également consacrer 15 à 20 heures par semaine à des activités d’insertion professionnelle pour continuer à percevoir leurs allocations.

En Martinique, ces heures d'activité n’ont pas encore été mises en place, mais elles soulèvent déjà des questions sur leur application. Quelle forme prendront ces heures d’insertion ? Seront-elles réparties entre formations professionnelles, stages ou missions bénévoles ? La loi Plein Emploi, à l'origine de cette obligation, vise à renforcer l'accompagnement des allocataires et leur insertion dans le marché du travail.
Un modèle inspiré du Contrat d’engagement jeune ?
Pour mieux comprendre ces nouvelles mesures, on peut se tourner vers le Contrat d’Engagement jeune (CEJ), un dispositif similaire déjà en place pour les moins de 25 ans. Ce dernier impose aux jeunes 15 heures hebdomadaires d’activités variées, incluant des formations et des missions d’insertion. Sandrine Soquet, conseillère en emploi à l’agence France Travail du Lamentin, explique que ce modèle pourrait inspirer l’accompagnement des bénéficiaires du RSA :
La différence dans le cadre de la loi Plein Emploi, c’est que les bénéficiaires du RSA auront un volume qui va varier entre 1 et 15 heures en fonction du diagnostic. Ce seront les mêmes activités. Donc, effectivement, pouvoir être accompagné dans le cadre d'ateliers, de prestations, d'immersion, et puis la recherche d'emploi, positionnement sur des offres d'emploi quand c'est possible.
Selon elle, le CEJ a déjà montré des résultats encourageants : « Les jeunes, quand ils sont mobilisés, ils sont remotivés, ils deviennent plus autonomes et là, les résultats sont présents. »
Pour l’instant, les modalités d’application de ces nouvelles règles en Martinique restent à préciser. Si la formation professionnelle et les missions d’intérêt général semblent être des pistes envisagées, le déploiement exact des activités obligatoires soulève des interrogations.
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