Pourquoi l'autorité de la concurrence se pose des questions sur la reprise de Géant Batelière par le groupe Parfait ?

Par 18/12/2020 - 13:27 • Mis à jour le 19/12/2020 - 07:49

L'autorité de la concurrence a décidé d’ouvrir une phase d’examen approfondi sur la reprise de l'hypermarché de Batelière par le groupe Parfait.

    Pourquoi l'autorité de la concurrence se pose des questions sur la reprise de Géant Batelière par le groupe Parfait ?

En mai 2020, le tribunal de commerce de Fort-de-France attribuait la reprise du centre commercial et de l'hypermarché de la Batelière au groupe Parfait.

Le groupe qui est un des leaders de la grande distribution en Martinique comptait notamment y installer une des enseignes Leclerc dont il est le partenaire sur l'île depuis 2020.

Une installation qui prend plus de temps que prévu car l'autorité de la concurrence souhaite enquêter plus en profondeur sur l'impact de cette opération.

Elle "a décidé d’ouvrir une phase d’examen approfondi considérant que l’opération est de nature à poser des questions importantes de concurrence", peut on lire dans un communiqué de presse.

"Dans le cadre de l'examen de cette opération, et à la suite de plusieurs consultations des acteurs du marché (enseignes de distribution, fournisseurs…), l'Autorité considère que l'opération envisagée, qui renforce l’un des principaux acteurs de la distribution alimentaire en Martinique, nécessite l'ouverture d'une phase d'examen approfondi (dite de « phase 2 »)", indique l'autorité de la concurrence.

"Un risque de concurrence amoindrie"

Le renforcement du groupe Parfait dans la zone qui possède déjà un hypermarché Leclerc à quelques encablures de Batelière au centre commercial le Rond Point pourrait créer "un risque de concurrence amoindrie entre les deux principales enseignes d’hypermarché de la zone (Carrefour et E. Leclerc)."

Au cours de la phase 2 de son enquête, l'autorité de la concurrence auditionnera des concurrents et les fournisseurs de la grande distribution. Il s'agit d'approfondir "l’analyse concurrentielle des marchés de la distribution au détail de produits alimentaires au regard des caractéristiques locales et de la capacité des acteurs implantés ou de nouveaux entrants à exercer une pression concurrentielle suffisante sur les parties afin de maintenir une animation en prix et un choix diversifié pour les consommateurs."

Cette deuxième phase de l'enquête de l'autorité de la concurrence doit en principe durer 65 jours selon la loi mais elle peut être prolongée en cas de besoin indique le communiqué.

"L'ouverture d'une phase 2 ne préjuge pas de l'existence d'éventuelles atteintes à la concurrence ni de l'issue de la demande d'autorisation au titre du contrôle des concentrations", précise tout de même le texte.


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