Le prix salé de la galette des rois
Cette année, la surprise de la galette n'est pas la fève mais son prix. Un prix qui subit l'inflation comme les autres produits alimentaires.
La galette des rois, produit star de l’épiphanie, n'est pas épargnée par l’inflation. Une augmentation des prix qui touche les coûts de production des boulangers pâtissiers
Ils font face à l’explosion des prix de l’énergie et surtout des matières premières indispensables pour la galette : le sucre, l’amande, le beurre.
Selon l’INSEE, entre novembre 2021 et novembre 2022, le prix du beurre a augmenté de 20%, les oeufs de 16% et la farine de 26%
Pour continuer à faire face à la concurrence de la grande distribution, les artisans diminuent leurs marges pour plafonner les prix. Quelques clients font le choix des grandes surfaces dans l’espoir de trouver des galettes moins chères. Pourtant, même là, les clients sont surpris. "9 euros c'est cher mais c'est la tradition. Il faut faire un effort", estime Isabelle, croisée dans les rayons d'une grande surface. "En boulangerie c'est encore plus cher parce qu'il y la main d'oeuvre et tout", observe-t-elle.
Les artisans de leur côté ne peuvent que constater la hausse de leurs charges de production. "On subit une augmentation moyenne de 30% qu'on n'a pas appliqué sur nos prix de vente", assure Jean-François Lebel, co-gérant de la boulangerie Lebel à Clairière. "On a décidé de lutter contre l'inflation. À Noël, on n'a pas augmenté le prix de nos pâtés. Les galettes, on va les augmenter très légèrement parce qu'on n'a pas le choix", déplore Jean-François Lebel.
La profession est contrainte de revoir ses marges à la baisse. "La vérité c'est qu'un boulanger ne peut pas répercuter l'intégralité des augmentations donc ce qui se passe c'est qu'on diminue sur nos marges", estime Frédéric Saint-Aimé, gérant de La Fée Sylda.
"En face de nous, il y a la grande distribution qui vend des produits industriels et face à ça nous baissons sur nos marges tout en augmentant les salaires puisque le SMIC a été augmenté", constate l'artisan.
Même si la tradition est respectée et que les carnets de commande se remplissent en ce début du mois de janvier, les professionnels de l'alimentation n'ont qu'une question en tête : "jusqu'à quand ?"
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