« Kay lanmè » : la nouvelle vitrine mobile de l’économie bleue en Martinique
Installé dans un conteneur aménagé, « Kay lanmè » est un village itinérant dédié aux métiers de la mer, initié par le Cluster maritime. L’objectif : sensibiliser les jeunes à la diversité des professions liées à la filière maritime et au secteur du nautisme.
« Kay lanmè », la nouvelle vitrine mobile de l’économie bleue, a été inaugurée, hier soir (mercredi 8 octobre), au yatch club de Fort-de-France.
Village itinérant des métiers de la mer créé par le Cluster maritime Martinique, il a pour objectif de valoriser les métiers et les formations du maritime et nautique sur l’île.
A destination principalement des jeunes, il propose plusieurs activités immersives avec des casques de réalité virtuelle, un grand écran tactile ou encore des jeux.
Des difficultés à recruter
Grâce à ce conteneur aménagé, les équipes du cluster Martinique espèrent venir au plus près de la population afin de faire naître des vocations dans ce domaine qui peine à recruter dans l’île.
Emmanuel Lise, président du Cluster maritime, insiste sur les opportunités.
Aujourd’hui, dans le secteur, on manque de mécaniciens, embarqués et pas embarqués. Et on manque de capitaines pour les sorties journalières. Il y a à peu près une quinzaine d'entreprises en Martinique qui le font. Il y a aussi des sorties charters, qui sont organisées sur une semaine. Vous partez avec des clients. Et donc là, on demande des gens spécialisés, qui ont la formation de marin, mais qui ont une qualification supplémentaire en cuisine. A bord de ces bateaux-là, des catamarans le plus souvent à voile et à moteur, qui vont vers les Grenadines en général, on a besoin de deux personnes à bord, un capitaine et un matelot. Les clients ont besoin d'être nourris. Cette fonction un peu particulière, on est en train de la développer parce qu'il nous manque ce genre de personnel en Martinique. Tous ceux qui ont une formation maritime, on les invite à faire la formation hôtelière et ceux qui ont la formation hôtelière en cuisine, on les invite à aller à l'École de maritime de Trinité pour faire leur formation.
900 professions
Au total, il existe environ 900 professions dans le secteur maritime.
Alexandrine Milesi, responsable développement pour le Cluster maritime de Martinique, décrit le projet et son objectif.
Les entreprises martiniquaises recrutent énormément sur ces métiers divers. Le Kay lanmè, c'est un concept qui a été fait avec le cluster maritime Martinique pour répondre au développement de l'économie bleue. On pense souvent au capitaine de bateau qui tient la barre, mais il n'y a pas que ça. On a chaudronnier aussi. Donc tout ce qui touche à la soudure. Il y a aussi électromécanicien. Il y a ceux qui aiment la mécanique pour les bateaux, mais il y a aussi le tissu parce qu'il y a besoin de sellerie, de tout ce qui est couture de sellerie, d'intérieur de bateau. Les métiers du secteur maritime nautique peuvent intéresser n'importe qui, du scientifique qui fait des recherches et des études sur les espèces marines aux grutiers, très utilisés sur notre grand port. C’est très varié.
Former les jeunes
En partenariat avec une dizaine d’établissements partout en France, le Campus des métiers et des qualifications de la mer s’évertue à former les jeunes aux métiers maritimes. Un challenge qui s’avère payant, comme l’explique Christophe Jay, directeur opérationnel du Campus des métiers et des qualifications de la mer en Martinique.
On a des jeunes qui ont leur diplôme à 17 ans et souvent, à 17 ans, on manque d'expérience et les professionnels cherchent des gens expérimentés. C'est pour ça que le campus, par exemple, a créé un parcours de formation à la suite du bac pro pour développer leurs compétences, leurs expériences en partenariat avec le lycée Tabarly, des Sables- d'Olonne, sous le statut d'apprenti. Les jeunes sont partis l'an dernier trois mois se former en France. Ils sont revenus travailler ici, en Martinique, dans des entreprises partenaires. Sur ces huit jeunes, tous ont eu le diplôme d'agent de maintenance en marine de plaisance. Et actuellement, quasiment les trois quarts sont embauchés. Ce sont des formules qui marchent, des parcours créés par le campus pour vraiment répondre aux besoins en main d'œuvre spécifique.
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