« Signes particuliers » : la place de la femme interrogée par la danse

Par 26/09/2024 - 16:27

Tropiques Atrium présente ce soir (jeudi 26 septembre) à 19h30 un spectacle féministe de danse imaginé par la chorégraphe Christiane Emmanuel. Quatre danseuses d’horizons divers se partagent la scène.

    « Signes particuliers » : la place de la femme interrogée par la danse
« Signes particuliers », spectacle présenté par la chorégraphe Christiane Emmanuel.

La chorégraphe Christiane Emmanuel revient avec un nouveau spectacle de danse intitulé « Signes particuliers ». Une création qui interroge sur la place de la femme.

Pendant 55 minutes, quatre danseuses, Patricia Ortega (Saint Domingue), Julie Dossavi (France-Bénin), Murielle Bedot (Martinique) et Yaël Réunif (Martinique) occupent la scène comme pour chercher à trouver leur place dans ce monde patriarcal. Sur une musique de Jeff Baillard

Au centre de la scène, trône un totem, un fétiche construit avec des éléments de cuisine et caricaturaux de la place laissée à la femme.

« Signes particuliers », spectacle contemporain et féministe, est donné ce soir (jeudi 26 septembre) à 19h30 en salle Frantz Fanon à Tropiques Atrium.

La chorégraphe Christiane Emmanuel le peaufine depuis des années parce que, indique-t-elle, chaque détail compte.

Ce spectacle que j'ai créé cette année, c'est un spectacle que je travaille et sur lequel je réfléchis depuis 2009. Je n'ai pas pu le faire entretemps par manque de temps et en même temps, j'avais d'autres commandes, d'autres projets. Et celui-là, j'ai voulu prendre beaucoup de temps pour ne pas me tromper, ne pas faire d'erreur parce qu'il s'agit de nous. Ces quatre femmes sont d'origine, de cultures différentes, de pratiques artistiques différentes, intergénérationnelles, d'âges différents. Sur scène, j'ai vraiment trois générations de femmes, de jeunes femmes. C'est une conversation qu'elles ont entre elles autour de la situation de la femme en ce moment. Ça fait plus de 80 ans que les femmes se battent officiellement, c'est-à-dire où on entend vraiment la voix des femmes, où elles ont obtenu le droit de vote. En 1964, elles ont obtenu l'autorisation d'avoir un chéquier sans l'aval de leur père ou l'aval de leur mari.

Un objet d'art militant 

Ce spectacle de danse se veut avant tout un objet d’art militant.

Et, sur scène, les quatre danseuses ont très vite appris à travailler ensemble autour de cette thématique du féminisme, comme l’explique danseuse martiniquaise Murielle Bedot.

Nous avons une certaine expérience. Nous sommes là pour la danse et pour l'art et pour représenter quelque chose, justement, au service de propos chorégraphiques. C'est un plaisir pour nous d'avoir fait tout ce cheminement jusqu'à maintenant. On a juste hâte. C'est un travail minutieux de savoir comment on trouve notre place, justement, autour de ce fétiche. Qu'est-ce qu'on en fait ? Est-ce que finalement, nous sommes singuliers ? Est-ce qu'on prend notre place ? C'est toutes ces interrogations, au fur et à mesure de la pièce, qui viennent se mettre en lumière.


√ « Signes particuliers », à 19h30, à Tropiques Atrium, ce jeudi 26 septembre

 

 

 


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