Mystères autour du Roi Vaval 2025, un personnage assis, avec un gros ventre

Qui sera Vaval 2025 ? À quelques jours des jours gras, la question reste entière après une année 2024 chargée en actualités, notamment sociales.

Ce mardi, un début de réponse a été esquissé. Là où le roi est actuellement confectionné, sa majesté s’est laissée entrevoir.

Selon la structure déjà visible, faite de fer et bambou, Vaval sera assis, imposant sur 4 mètres de haut, 4 mètres de long et 3 mètres de large. Mais aussi, apparemment, avec une belle bedaine.

A-t-il trop profité des plaisirs de la table ou est-il malade ? Son concepteur, Hervé Beuze, artiste plasticien, enseignant au Campus Caribéen des Arts, glisse quelques indices, plein de malice.

En général, quand on a un ventre proéminent, c’est soit qu’on mange bien, soit qu’on est gras, ou soit on a un problème physique.

Une succession d'énigmes

Sera-t-il coloré ? « Pas hyper coloré mais oui, il aura, on va dire, ses couleurs symboliques ? », assure Hervé Beuze, qui voit ce personnage mythique du carnaval, comme une « succession d’énigmes ».

On peut voir la forme, mais il y aura une évolution par la suite. Le Vaval, à mon niveau, je le conçois comme le travail en caricature. Même dans l'art tout court, on va utiliser des éléments porteurs de sens. Ça peut être la couleur, ça peut être la forme, ça peut l'écrit. Ça peut être l'objet lui-même qui va être posé. Tous ces éléments-là concourent au sens, qu’on comprenne le discours qu'il y a derrière.

Près d’une dizaine de personnes s’activent actuellement en coulisses pour que sa Majesté soit fin prête le jour J. Des agents de la ville, comme de coutume mais aussi des étudiants du Campus Caribéens des arts.

Il reste encore des jours de préparation avant de pouvoir clairement identifier le personnage, deviner ce qu’il représente ou incarne. Et pour cela, chacun y va de son avis.

À ÉCOUTER Vos pronostics sur le futur Vaval, au micro de Myrtha Paller

Même s’il est pleinement conscient que le roi du carnaval n’est destiné à vivre que pendant 4 jours dans l'année, l'artiste Hervé Beuze souhaiterait qu'il reste quelque chose du travail de création autour de Vaval.

Il serait intéressant un jour, et ça, j'en ai déjà discuté avec la direction, qu'il reste des traces concrètes. Créer une culture autour du Vaval et même du carnaval, donc des espaces d'exposition. Les touristes viennent. Donc, si c'est un peu l'âme du pays, c'est intéressant qu'on ait une trace de ça. Tout en sachant que le Vaval est un peu comme le mandala tibétain, une fois que c'est fait, ça disparaît. Mais je trouve qu'il y a une façon peut-être à réfléchir sur la façon de perpétuer la mémoire de ce travail.