La musique caribéenne s’invite au collège Aimé-Césaire en amont du 22 mai

Les élèves et professeurs écoutent attentivement. Devant eux, un concert de tambours, tibwa et guiro (instrument de percussion), accompagnés de chants, prend scène dans la cour du collège Aimé-Cesaire, aux Terres-Sainville.

Toute cette animation se déroule dans le cadre d’une manifestation organisée par le Sermac. Michelle Mondésir, chargé de communication autour du 22 mai et des festivités de la commémoration, rappelle que c’est une coutume dans les établissements de Fort-de-France depuis 18 ans.

Au Sermac, avant la grande manifestation du 22 mai ouverte à tout le monde, nous faisons des manifestations dans les écoles. Nous faisons rencontrer les cultures issues de l’esclavage aux enfants

Les musiciens ambiancent la foule, au rythme de sonorités cubaines et martiniquaises. Michelle Mondésir souligne l’importance de la musique.

Il y a toujours de la musique car la musique est en nous. Cette année, nous avons choisi les tambours de Cuba, de Martinique et de Saint-Domingue. Chaque année, nous avons des groupes différents qui jouent

Selon elle, il est crucial que les jeunes martiniquais connaissent l’importance du 22 mai. Et pas forcément dans une approche de lamentation, mais davantage dans une démarche de compréhension de notre culture.

Il faut se dire aussi que nous sommes devenus un peuple avec une culture. Il y a des peuples autour de nous qui ont eu la même histoire et nos cultures se rejoignent en certains points

« La musique c’est nous »

En plus du souci de transmission, il s’agit aussi d’un moment de partage avec d’autres cultures et de nouveaux horizons, ici musicaux.

Sara Marel, principale adjointe du collège Aimé Césaire, explique l’importance de l’ouverture d’esprit aux autres.

Dans cet établissement, il est important que les élèves soient ouverts à la culture. Nous sommes contents que le Sermac ait pensé à nous pour faire participer les élèves à cette ouverture culturelle

Depuis le mois de mars, le collège a un enseignement axé sur le 22 mai. Notamment avec différents projets tels que l’estime de soi, la valorisation, la richesse culturelle, en plus des projets musicaux avec le Sermac.

Casimir Jean-Baptiste, musicien haïtien et professeur de musique et danse traditionnelle au Sermac, sa mission est de « porter le savoir ancestrale ».

Aujourd’hui, nous portons le savoir musical en milieu scolaire. La jeunesse, c’est l’avenir. J’apporte à cette jeunesse ce que les anciens m’ont donné pour qu’ils puissent le transmettre à leur tour

Willy, musicien spécialiste des tambours batá, parle du multiculturalisme des tambours.

 Au niveau de la Caraïbe, il est important de montrer aux enfants les afro-cubaine, afro-antillaises et afro et aussi les origines amérindiennes des racines des tambours

Tarah, une élève de 4e, est contente de l’initiative.

Je trouve ça intéressant. Cela nous permet de découvrir nos origines et d’apprendre à connaitre nos coutumes

Cet apprentissage par la musique a de bons effets sur les principaux concernés. John, lui en classe de cinquième, en fait un bon exemple

Ça me parle. Les tambours et les tibwa, il y a la totale aujourd’hui