Une collection unique au monde de films de jazz présentée en Martinique
Actuellement de passage dans l’île, Josette Milgram, qui a poursuivi l’œuvre de son père, présente ce mercredi soir (20 novembre) « Les trésors du film de Jazz – La collection Jo Milgram », à 18h30, à Tropiques Atrium.
C’est une collection unique au monde qui revient en Martinique, 25 ans après.
« Les trésors du film de Jazz – La collection Jo Milgram » est présentée ce mercredi à 18h30 à Tropiques Atrium.
Cette collection de films de jazz entre dans le cadre du ciné-club before « Ti Tak Jazz », une série de concerts prévue.
C’est sa fille, Josette Milgram, qui poursuit l’œuvre de son père, Joseph Milgram, « ébouillanté à 15 ans en entendant du pavillon d'un phonogramme sortir un son de Louis Armstrong ».
« Il ne s'en est jamais remis », sourit sa fille. « Le jazz a été la passion de toute sa vie ».
Une collection qui voyage
Le public pourra découvrir une sélection des 80h que comptent les archives du collectionneur où se côtoient des légendes du jazz comme Louis Armstrong ou encore Duke Ellington... Josette Milgram, la fille ainée de Jo Milgram s’est donnée pour mission de poursuivre l’œuvre de son père.
Jo s'appelait Joseph. C'est pour ça que je m'appelle Josette. Je suis l'aînée de mon frère et de ma sœur, donc je pense que j'ai une petite mission de gardienne de flamme et tout ça. On a la chance que la collection soit conservée au Centre National de la danse à Paris, à Pantin, qui veille sur ce trésor. Je suis l'ayant droit. Je la fait voyager dans le monde entier puisqu'on est même allés au Festival de Jazz de Montréal avec une semaine de programmation de la collection. On a fait traverser l’Atlantique à l’envers à ces films. Je pense que ce trésor qu'il a sauvé, il faut être là pour lui. Il faut le partager.
Ces films et cette époque ont d’ailleurs de belles résonances avec la culture et la musique de Martinique comme le dit Josette Milgram.
Ce qui est fascinant, c'est qu'au moment où ce jazz naissait à la Nouvelle-Orléans, il y avait la Rumba à Cuba et il y avait la Biguine en Martinique. Il y a des sortes de résonances incroyables. En Europe aussi, évidemment. Et ce qui est fou, c'est que c'est la fraternité entre ces musiques, ce que ça donne aussi. Et moi, ce qui me fascine le plus, c'est quand on la fait découvrir, quand on fait découvrir ces films à des jeunes rappeurs qui ne connaissent pas forcément ça, qui sont bouche-bée en disant : « mais ces mecs, ils ont tout inventé ! ». Ils kiffent comme pas possible. Voilà, ça, c'est ce que j'aime : sauter tous ces ponts et toutes ces idées reçues que le jazz est une musique qu'on écoute assis bien sage dans des clubs.
À ÉCOUTER Grand entretien avec Josette Milgram
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