[DOSSIER 3/5] Hibiscus records : quand la grâce s'invite en studio
Les légendes racontant la transcendance d'artistes dans les studios d'enregistrements sont légions. Le studio de Clairière d'Hibiscus record n'y échappe. Certaines sessions ont atteint un paroxysme d'émotion et des musicalité. C'est ce que raconte le troisième épisode de notre série spéciale.
Dans ce troisième volet de notre série consacrée à la renaissance d’Hibiscus Records, nous ouvrons les portes du mythique studio de Clairière.
Un lieu qui n’était pas seulement un espace de travail, mais une véritable fourmilière où se mêlaient musiciens, techniciens, artistes et passionnés.
Jean-Pierre Bullot, ingénieur du son historique du label, revient sur ces nuits intenses passées derrière la console, entre exigences techniques et moments de grâce. Il raconte notamment l’enregistrement bouleversant de Jean-Luc Guanel, une séance restée gravée dans sa mémoire.
C'était une période assez spéciale parce qu'il avait perdu son épouse, la maman de ses enfants, très jeune d'ailleurs. On était en train d'enregistrer l'album en studio. Il chantait le titre. On était tous les deux. J'étais à la console dans l'hibiscus version 3, la dernière date avec la grande console SSL, 48 entrées, les deux magnéto 24 pistes numériques, la grosse usine technologique. Jean-Luc était en face, dans la grande salle en face, en train de chanter, dans le noir. J'ai baissé aussi les lumières de ma cabine et il a chanté le morceau tout seul. Une fois qu'il a terminé le morceau, il a chanté pratiquement d'un trait. J'ai arrêté la bande. Il y a eu pratiquement cinq minutes de silence, on ne s'est pas parlé dans le noir. Je l'ai entendu respirer de l'autre côté, il m'entendait respirer. Et puis, quand on a alluméla lumière, c'est lui qui pleurait, moi aussi. Là, tu touches à quelque chose de magique. C'est le côté artistique, le côté divin de la musique. On n'est pas qu'en train de triturer des boutons. Le but, c'est de toucher des gens.
Une atmosphère unique
Laetitia Mauriello, fille du cofondateur Jean-Michel Mauriello, partage ses souvenirs d’adolescente : les loges, les balances, les rencontres avec des artistes mythiques… et l’impression de grandir au cœur d’une véritable ruche musicale.
Ce troisième épisode restitue l’atmosphère unique d’Hibiscus : l’énergie, la passion et l’exigence, qui ont façonné une part essentielle de la mémoire musicale martiniquaise.
Ecoutez le reportage d'Erika Govindoorazoo :
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






