L’accord historique qui marque l’entrée de la Martinique au sein de la Caricom sera signé ce jeudi
Le président du conseil exécutif de la CTM (collectivité territoriale de la Martinique) s’est envolé hier soir (mardi 18 février) pour la Barbade, accompagné de Sandra Drouault, la directrice de la diplomatie territoriale et de Jean-Yves Lacascade, conseiller à l’action extérieure et à la diplomatie territoriale, afin d’acter l’entrée officielle de la Martinique au sein de la Caricom (communauté caribéenne).
Demain, jeudi 20 février, Serge Letchimy, doit signer l’accord historique qui marquera l’entrée de la Martinique au sein de la Caricom.
Premier territoire ultramarin français
La Martinique deviendra alors le 7e état « membre associé » de l’organisation caraïbéenne, qui compte par ailleurs 15 états « membres » et 7 états « observateurs ». La Martinique sera le premier territoire ultramarin français à intégrer une telle organisation régionale.
Ce processus d’adhésion, entamé de longue date, déjà au cours des précédentes mandatures à la CTM, marque un pas important dans la diplomatie régionale, Serge Letchimy :
On appartient à une géographie de proximité. Césaire disait géographie cordiale et en même temps on est très étranger à cette géographie-là. On est plutôt capté par l'émotion et les liens institutionnels avec Paris, avec Bruxelles, et on ignore complètement qu'on est dans un bassin maritime transfrontalier de très grande qualité, avec des pays qui sont organisés de manière économique, structurante, institutionnelle. C'est le cas de la CARICOM. La CARICOM, c'est 20 millions d'habitants, environ une vingtaine de pays avec des pays, des États, douze à peu près, et les autres sont des pays qui sont membres associés.
Une opportunité économique
Pour Serge Letchimy, l’enjeu de cette adhésion est avant tout d’ordre économique :
Cela fait un marché considérable qui pourrait permettre à la Martinique d'exploiter ses potentiels économiques dans beaucoup de domaines d'échanges de matières premières, mais aussi exportation ou achat de produits finis. Si on veut avoir un circuit court pour importer et ne pas importer qu'à partir de Paris, puisque 80 % de ce que nous consommons vient de la zone européenne principalement et on a des relations commerciales très très faibles avec la Caraïbe, c'est 1,7 % de relation commerciale. Donc là, il y a un potentiel extrêmement important qu'il faut absolument essayer d'exploiter.
Notez que de son côté le secrétaire d’état français en charge de la francophonie et des partenariats internationaux, Thani Mohamed Soi-li-hi, également présent à Barbade, signera de son côté un accord sur le volet diplomatique, soumis à la ratification du Parlement français dans les prochains mois.
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