Vie chère : contrôle inopiné pour veiller au respect du dispositif "Bouclier Qualité Prix"

Par 04/02/2025 - 05:50 • Mis à jour le 04/02/2025 - 16:13

La Préfecture et les services de l’État ont mené une opération surprise dans une grande surface à Baillif, pour vérifier le respect du dispositif "Bouclier Qualité Prix". Un contrôle qui a mis en lumière plusieurs irrégularités.

    Vie chère : contrôle inopiné pour veiller au respect du dispositif "Bouclier Qualité Prix"
@Pierre Emmanuel

Hier après-midi (3 février), une délégation des services de l’État, conduite par le Directeur de Cabinet du Préfet, a procédé à un contrôle inopiné dans une grande surface de moins de 2 000 m² à l’entrée de Baillif. Objectif : s’assurer du bon étiquetage, de la qualité des produits et du respect des prix sur certaines catégories de marchandises.

Cette opération, menée par la Préfecture, la DEETS (Direction de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) et la Direction des Fraudes, a démontré son utilité au vu des anomalies relevées. Le gérant de l’établissement, quant à lui, attribue ces irrégularités à des livraisons retardées ou non parvenues.

Une vigilance particulière 

Franck Dorge, Directeur de Cabinet du Préfet, insiste sur l’importance de ces contrôles dans la lutte contre la vie chère en Guadeloupe :

Parfois, nous avons des aléas, comme nous l'a dit le représentant du magasin : les livraisons de conteneurs n'ont pas pu être faites, notamment pour les produits secs. Il y a un retard de trois semaines. On va quand même faire le contrôle qui nous a été commandé par le préfet. Et puis, ça sera dans les circonstances atténuantes du magasin qui devra apporter la preuve qu'il aura, dès sa livraison, mis les produits qui correspondent au Bouclier Qualité Prix ou les produits de substitution.

Le dispositif "Bouclier Qualité Prix" (BQP) impose un panier de produits de première nécessité à prix plafonné, afin de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.

Franck Dorge et Virginie Issad - BQP contrôle
Franck Dorge et Virginie Issad 

Des irrégularités fréquentes

Du côté de la répression des fraudes, la vigilance reste de mise pour éviter les écarts entre les prix affichés et ceux enregistrés en caisse. Ces contrôles réguliers révèlent souvent un manque de rigueur dans l’étiquetage, ce qui peut induire le consommateur en erreur.

Virginie Issad, Chef de pôle par intérim à la DEETS, en charge de la concurrence et de la répression des fraudes, explique les défis rencontrés :

Pour le BQP, il y a trois types d'établissements : ceux de moins de 1 000 m², ceux entre 1 000 et 2 000 m², et ceux de plus de 2 000 m². Là, on est sur un établissement qui fait entre 1 000 et 2 000 m². On doit donc retrouver 103 produits BQP, dont l’ensemble ne doit pas dépasser 314 €.

La difficulté étant de retrouver ses produits :

Le gros souci, c'est de trouver les produits BQP dans les rayons. Les étiquettes ne sont pas forcément très voyantes, elles se confondent avec d'autres équipements de promotion. Pour 103 produits, il faut parfois compter au moins quatre heures pour effectuer un contrôle exhaustif.

Ces contrôles inopinés, bien que contraignants, sont essentiels pour garantir la transparence des prix et protéger les consommateurs. Les services de l’État entendent poursuivre cette surveillance afin d’assurer l’application stricte des réglementations et lutter efficacement contre la vie chère en Guadeloupe.


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