[VIDEO] Les « Ti Mass » en Guadeloupe : entre tradition culturelle et casse-tête routier
Les « Ti Mass » sont une institution du carnaval guadeloupéen. Ces groupes de jeune animent les rond-points au rythme du Steel band créant une atmosphère festive unique. Cependant, cette tradition populaire a un impact direct sur la circulation, générant des ralentissements et des embouteillages qui exaspèrent certains usagers de la route.
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C'est une tradition qui est ancrée dans la culture locale. Et chaque samedi précédant le mardi-Gras, ces groupes de quatre ou cinq personnes, voire plus, prennent possession de la chaussée.
Objectif pour ces jeunes : se donner les moyens pour confectionner leurs costumes de carnaval.
On respecte la tradition des anciens, et depuis des années. On la perpétue. On a fait le choix des Abymes parce que c'est là où on passe, où il y a le plus de personnes qui traversent. C'est une route utilisée par les habitants de la Guadeloupe.
Ces jeunes contestent l’impact sur la circulation.
On n’a pas vraiment d’impact. Nous, on ne bloque pas vraiment. On se met sur le côté, on danse pour eux et on récolte ce qu'on sème
Si « Ti Mass » sont une source de joie pour les participants, ils deviennent pourtant souvent un casse-tête pour les automobilistes. Le blocage temporaire des routes provoque des ralentissements, particulièrement dans les zones urbaines et aux abords des axes routiers majeurs.
Des automobilistes plutôt compréhensifs
De nombreux usagers expriment leur frustration face à ces perturbations, surtout lorsque les embouteillages s'étendent sur plusieurs kilomètres.
Mais ce samedi, la plupart des automobilistes rencontrés veulent que cette tradition se poursuive.
Ça ne me gêne pas. Il ne faut jamais aller contre la tradition de la Guadeloupe. C'est bon.
C’est très bien. Chaque année, il y a ça. C'est juste que ça fait beaucoup d'embouteillages. Mais bon.
À ÉCOUTER Les réactions des automobilistes
C'est merveilleux, ça rappelle la tradition, j’ai vécu ça plus jeune
Tolérance des autorités
Entre tradition et régulation, les forces de l'ordre adoptent souvent d’ailleurs une posture de tolérance, considérant ces manifestations comme faisant partie du patrimoine immatériel de Guadeloupe.
Les défenseurs du carnaval estiment que ces ralentissements ne durent que quelques semaines dans l'année et que les « Ti Mass » font partie intégrante de l'identité guadeloupéenne.
Pour tous, le défi consiste donc à concilier respect des traditions et fluidité de la circulation. Une sensibilisation des conducteurs combinée à une meilleure anticipation des perturbations pourrait permettre de réduire les tensions.
En tout cas, jusqu’aux jours gras, les automobilistes vont devoir composer avec ces ralentissements ponctuels, symboles du carnaval vivant et vibrant de la Guadeloupe.
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