Notre vision du travail a-t-elle changé ?
Depuis la crise du covid, le rapport au travail des Français et dans le monde semble avoir considérablement évolué. Qu’en est-il en Guadeloupe ? Notre vision du travail a-t-elle changé ? C’est la thématique qui sera abordée dans l’émission Décryptage de ce mercredi 24 avril.
“You won't break my soul” ou en français, « vous ne briserez pas mon âme » chantait Beyoncé en 2022, provoquant par la même une vague de démissions, aux États-Unis notamment. La reine du RnB invitait ses fans à démissionner via son titre « Break my soul » et mettait par la même en avant la notion de bien être au travail. Un sujet plus que d’actualité à l’époque, où l’on sortait à peine de la crise covid où nombre de personnes ont revu leur priorité après avoir fait face au confinement.
Bien-être au travail, reconversion, démission, télétravail, quiet-quitting, droit à la déconnexion, entrepreneuriat, difficile de passer à côté de ces sujets étroitement liés au monde du travail.
Un bouleversement depuis le covid
Il semblerait que ces dernières années notre rapport au travail a évolué.
Dans une étude publiée en février 2023 et réalisée par l’IFOP et la Fondation Jean Jaurès sur « le rapport au travail post-covid », même si le travail garde une grande importance, il est moins vu comme un moyen d’atteindre le bonheur.
Le plus grand changement n’est donc pas inhérent au contenu en lui-même de son travail, mais à la place qui lui est accordée dans sa vie. Le travail demeure aujourd’hui important, mais il n’est plus aussi structurant. Dit autrement, beaucoup de salariés ne lui confèrent plus une fonction statutaire essentielle. Il constitue moins un marqueur d’inscription sociale ou un levier de bonheur.
Ainsi, selon cette étude, 86 % des personnes interrogées affirment toujours que le travail occupe une place importante dans leur vie, au même titre que la famille, les relations amicales ou les loisirs. Cependant, ils ne sont plus que 24 % à affirmer qu’il est « très important » contre 62 % « assez important », soit une inversion de tendance par rapport au constat réalisé en 1990 où 60 % lui accordaient une place « très importante » et 32 % une place « assez importante ».
À cela s’ajoute la part désormais accordée au bien-être au travail pour les collaborateurs et des envies de changements accentuées par la période covid. Les méthodes de travail ont aussi changé.
La crise sanitaire en matière d’organisation du travail a été l’accélération du télétravail, notamment pour un fort contingent de « néo-télétravailleurs ».
Le Décryptage du Mercredi
Qu’en est-il en Guadeloupe ? Quelles sont les nouvelles tendances liées au monde du travail et comment s’adapter ? Ce sont ces questions qui seront abordées dans le Décryptage du Mercredi à 18h30.
Pour en parler ce soir, nous recevrons :
- Véronique Bonraisin, directrice régionale adjointe de France Travail
-Sophie Bourdon Malet, fondatrice et gérante du cabinet RH Outremer
-Sabrina Matthias, formatrice en ressources humaines et juriste business developper
-Alan Nagam, président de la FTPE
