L’abolition de l’esclavage commémoré au Fort Louis Delgrès à Basse-Terre

Par 27/05/2024 - 18:42 • Mis à jour le 27/05/2024 - 18:43

Saluant le combat pour la liberté, la plupart des interlocuteurs ont également mis en avant la notion de vivre-ensemble, à l’occasion de la cérémonie officielle de commémoration de l’abolition de l’esclavage.

    L’abolition de l’esclavage commémoré au Fort Louis Delgrès à Basse-Terre
Commémoration de l'abolition de l'esclavage au Fort Delgrès.

La tradition a été respectée au Fort Louis Delgrès ce lundi 27 mai à Basse-Terre avec la cérémonie officielle commémorant la période des évènements tragiques ayant conduit au sacrifice du Colonel Louis Delgrès et de ses 300 hommes, qui ont préféré cette issue à la vie dans l'esclavage.

Un sacrifice sera à nouveau honoré ce mardi après-midi à 15h au Matouba de Saint-Claude, à l’endroit où les valeureux combattants ont immortalisé ce sacrifice.

Hier, dans chacune de leurs interventions, Brigitte Rodes, avocate et adjointe au maire de Basse-Terre , comme Marie-Luce Penchard, 2ème vice-présidente de la Région Guadeloupe, Xavier Lefort, le préfet et Guy Losbar, le président du Conseil départemental ont mis l'accent sur le « Vivre ensemble » et une « liberté qui ne se négocie pas ».


ILS ONT DIT

Brigitte Rodes, adjointe au maire de Basse-Terre : « une humanité restaurée

brigitte rodes

« C’est une volonté affichée, une détermination et surtout du courage et de la persévérance. Le vivre-ensemble, de toute façon, est une issue favorable pour qu’une humanité soit restaurée. C’est aussi cet appel du pied qui a été fait, en termes de résistance, de marronnage, de liberté, de respect de la diversité, de l’homme qui est un homme comme un autre homme. Tout moun sé moun »

Marie-Luce Penchard, 2ème vice-présidente de la Région Guadeloupe : « ne jamais négliger le passé »

Marie-Luce penchard

« Commémorer, ça a du sens. Tout simplement, apprendre cette histoire : écouter, comprendre, ne jamais négliger le passé si on veut construire un destin commun. C’est ce qui se joue autour de cette Histoire qui est l’Histoire de la Guadeloupe mais aussi celle de France. On ne peut pas marginaliser l’autre. Nous devons tirer les leçons de l’Histoire pour préserver les valeurs de l’humanité ».

Xavier Lefort, préfet : « Travailler sur l'unité, la réconciliation »

xavier lefort

« On le vit aujourd’hui de façon apaisée, car cela résonne sur toute la Guadeloupe, une histoire heurtée, complexe. Et tout ce travail de mémoire est aujourd’hui extrêmement important. Grâce à ces commémorations apaisées, avec le recul, la recherche, le travail sur les archives, ces journées prennent une valeur particulière. C’est avec ces journées que l’on travaille sur l’unité, la réconciliation, le sens de ce qui fait la République, de ce qu’est être citoyens libres aujourd’hui »

Guy Losbar, président du Conseil Départemental : « Réécrire le récit guadeloupéen »

Guy Losbar

« Chaque année, il appartient de rendre hommage aux victimes de l’esclavage et de la traite négrière mais, au-delà, nous sommes un peuple issu de cette Histoire et il est important que la notion d’affiliation puisse être mise en avant. C’est cette volonté que nous avons pour que chaque Guadeloupéen puisse faire cette démarche. On a pu retrouver les 90 000 descendants d’esclaves en majorité originaires du Bénin. Au-delà de cette commémoration, de la la musique, des discours, on s’inscrit dans le temps. Le Département a cette responsabilité en matière d’achivage. Il faut que l’on puisse réécrire le récit guadeloupéen et cela demande ce devoir de mémoire que l’on fait aujourd’hui ».


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