David Drumeaux régale l'équipe de France de cyclisme
Cuisiner pour des champions qu’il regardait autrefois à la télévision : c’est le défi que relève actuellement David Drumeaux, chef guadeloupéen installé au Rwanda depuis un an. Sélectionné pour préparer les repas de l’équipe de France de cyclisme lors des championnats du monde sur route, il vit une expérience à la fois professionnelle et personnelle hors du commun.
Tout a commencé à Kigali, lors d’une rencontre fortuite avec l’entraîneur de l’équipe du Rwanda. Celui-ci le met en contact avec Thomas Voeckler, sélectionneur des Bleus, qui recherche un chef connaissant bien les fournisseurs locaux. L’accord est vite scellé : David Drumeaux intègre l’aventure pour quinze jours, sous l’œil attentif de Pierre Pasquier, diététicien de l’équipe de France.
Habitué à la cuisine gastronomique et fusion, le chef doit coller à des exigences spécifiques de la nutrition sportive, notamment avec un contrôle précis des apports en sucre et protéines, un défi que David Drumeaux est content de relever.
Je n’avais jamais cuisiné pour des sportifs de haut niveau. C’est une nouvelle expérience. En tant qu’ancien cycliste amateur du dimanche, me retrouver au milieu de champions comme Pauline ou Julian Alaphilippe, c’est une fierté et presque un rêve.
S’il respecte les recommandations nutritionnelles, David Drumeaux insuffle sa créativité et ses influences culinaires. Au menu : des pancakes hyperprotéinés à la farine de manioc pour les sans-gluten, mais aussi des notes antillaises et africaines qui apportent chaleur et diversité aux assiettes.
Suite d'une folle aventure
Après la fermeture de ses restaurants en Guadeloupe en 2020-2021, le chef a choisi de s’expatrier. Deux ans en Côte d’Ivoire, puis le Rwanda, où il s’est fait un nom grâce à sa cuisine afrofusion. Le pays, qu’il décrit comme « la licorne de l’Afrique », lui a offert un nouveau terrain d’expression. Mais il l’assure : la Guadeloupe est encore dans son coeur.
Je pense revenir bientôt. J’avais besoin de me ressourcer, de repartir de zéro. Cette aventure au Rwanda est un bonus, mais mes racines restent aux Antilles. Mais pour l'heure, mon objectif est simple : que tout le monde mange bien, reste en forme et donne le meilleur sur le vélo. Si je peux, en plus, partager un peu de mon identité culinaire, alors le pari est réussi.
Pendant quinze jours, le Guadeloupéen mettra son savoir-faire au service de l’élite du cyclisme mondial. Une expérience qu’il savoure avec humilité et enthousiasme, convaincu qu’elle enrichira encore son parcours.
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