[DOSSIER SARGASSES] À Petit-Bourg, le bord de mer devenu un enfer
Les habitants du littoral de Petit-Bourg doivent composer tous les jours avec l'odeur des sargasses en décomposition.
La mer bouge à peine dans le bourg de Petit-Bourg. Les sargasses mortes qui forment un épais manteau de pourriture juste sous la surface de l'eau semblent avoir même figées les vagues.
Chez Jacques pourtant il y a bien des vagues. Ou plutôt des bouffées. Une odeur d'oeuf pourri rempli l'atmosphère. Au gré du vent, elle se fait un peu plus forte mais ne donne jamais l'air de faiblir.
Vous sentez l'odeur. C'est difficile avec l'odeur le matin. La journée. Parfois, on ne sent pas l'odeur mais parfois on ne peut pas
Dans sa maison, les appareils électro-ménagers ont une espérance de vie limitée :
J'ai déjà perdu mon réfrigérateur, ma machine à laver, ça bousille tout. La clim je l'ai encore changé
"On ne respire pas"
Henri vit dans le bourg de Petit-Bourg dans la maison familiale, au bord de l’eau. Opéré du genou, et fragile des poumons, ce quotidien au cœur des sargasses est loin d’être facile. Sa sœur Eva raconte un quotidien à bout de souffle :
On ne respire pas. J'ai mon frère qui a été opéré du genou il y a quelques années. Il a eu des complications avec les sargasses. Il est suivi au centre hospitalier de Pointe-à-Pitre. On est obligé de vivre avec la porte fermée. Le soir c'est infernal, il ne peut pas dormir. Il tousse toute la journée. On est mal
Avec les quelques voisins aux alentours, Eva et Henri ont le sentiment d'être pris au piège par les sargasses. Comme la Guadeloupe finalement.
Regardez le reportage complet d'Élodie Soupama
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