Sabotages : 120 000 foyers sans eau en Guadeloupe, grève « suspendue » au SMGEAG
Une suspension de conflit a été actée ce vendredi soir (22 mars), à la veille du week-end, dans la grève au Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe. La situation devrait progressivement s’améliorer pour de nombreux foyers.
La grève est « suspendue » au SMGEAG ce vendredi. C’est ce que confirme Jean-Louis Francisque, le président du Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe.
Il reste encore « beaucoup de travail » pour sortir du conflit mais il y a aussi eu « beaucoup d’avancées ».
L’essentiel, c’est que le dialogue social est bien présent. Nous avons entendu les diverses questions présentées et, face à cela, nous avons apporté les réponses qui étaient attendues depuis déjà un certain temps.
Depuis mercredi (20 mars), le syndicat Unsa a démarré une grève avec pas moins d'une dizaine de revendications, dont la revalorisation salariale, l'évolution des carrières ou encore la reprise des NAO (négociations annuelles obligatoires).
Mais c'est surtout un souci de communication en interne qui pose problème selon l'organisation syndicale. Compte tenu de la suspension, Jean-Louis Francisque espère désormais une amélioration de la situation pour les Guadeloupéens privés d'eau depuis plusieurs jours.
Nous avons cette « suspension », comme aime à le dire, de conflit qui permet que la situation revienne à la normale, souligne Jean-Louis Francisque. Il faut dire que, depuis nos travaux d’hier soir, des dispositions ont déjà été prises pour que le rétablissement arrive au fur et à mesure dans les foyers guadeloupéens.
Plaintes pour sabotages
Un peu plus tôt dans l’après-midi, le préfet a fait le point sur la situation catastrophique de distribution de l’eau et les actes de sabotages perpétrés simultanément sur 3 sites névralgiques de distribution et de potabilisation du SMEAG.
120 000 foyers sont actuellement privés d'eau.
Les dégâts constatés laissent à penser qu'il faudra attendre lundi pour que tout redevienne à la normale.
La justice a été saisie. Une enquête est ouverte afin de tenter de retrouver les responsables de ces actes qui pénalisent près d'un tiers de la population.
À ECOUTER Xavier Lefort, préfet de Guadeloupe
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