Réforme des retraites : « être dans l’action aussi minime soit-elle » (Normertin)

Par 13/04/2023 - 15:31 • Mis à jour le 13/04/2023 - 18:01

Le bras de fer entre les organisations syndicales et le gouvernement se poursuit aussi en Guadeloupe, même si le 12ème appel à la mobilisation a été peu suivi ce jeudi 13 avril dans l'archipel.

    Réforme des retraites : « être dans l’action aussi minime soit-elle » (Normertin)
Mobilisation contre la réforme des retraites.

Douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Si les manifestants ont défilé dans plusieurs villes de France, il n’y a pas eu de cortèges dans notre département. La CGTG avait pourtant appelé à se mobiliser massivement aujourd’hui. Un appel qui, à l'image aussi de la Martinique, n’a pas été suivi. À peine une quinzaine de militants se sont retrouvés ce matin au local du syndicat à Bergevin.

Le secrétaire général Jean-Marie Normertin veut poursuivre la contestation malgré la faible affluence. Pour lui, malgré une faible mobilisation ce jeudi, le combat doit  se poursuivre en faveur des salariés.

Jean Marie Nomertin

 Ce qui es important surtout, c’est que nous sommes dans notre constance. Il y a des appels à la grève en France, il y a des appels à la grève ici, caractérisés. Pour nous, c’est important d’être dans l’action avec les camarades de France, aussi minime soit-elle. Il faut qu’on agisse. Si on ne se rallie pas au mouvement des camarades de France, cela veut dire que, de fait, on a une position de résignation.

Au niveau national aussi ce jeudi, après quasiment trois mois de conflit social, la mobilisation a donné des signes d'essoufflement. Selon le ministère de l'Intérieur, 380 000 manifestants ont défilé en France, dont 42 000 à Paris contre 570 000, dont 57 000 dans la capitale, le 6 avril. 

 

Dans l'attente du Conseil Constitutionnel

C'est la deuxième plus faible mobilisation depuis le début du mouvement après celle du 11 mars. La nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a de son côté revendiqué « plus d'1,5 million de manifestants", dont 400.000 à Paris, contre deux millions la semaine dernière. "Contrairement à ce qu'espère le gouvernement, le mouvement est loin d'être fini", a-t-elle estimé.

Des heurts et dégradations ont à nouveau émaillé les manifestations à Nantes, Rennes et Lyon, où un photographe a été blessé lors d'une charge policière. A Paris, la préfecture faisait état en début de soirée de 44 interpellations au total et de 10 blessés parmi les forces de l'ordre.

Ce vendredi, le Conseil constitutionnel doit livrer son verdict. Objet de toutes les attentions, l'institution logée au Palais Royal, au coeur de la capitale, est sous haute surveillance. Le lieu et ses abords seront interdits à toute manifestation jusqu'à samedi 8h. Un rassemblement est programmé demain en fin d'après-midi sur le parvis de l'Hôtel de Ville, à l'appel de certains syndicats.

D'après une note du renseignement territorial consultée par l'AFP, 131 actions sont attendues vendredi soir en réaction à la décision du Conseil constitutionnel.

A défaut d'une censure totale de la réforme, les syndicats espèrent que le Conseil constitutionnel en annulera une partie, ce qui renforcerait leurs arguments en faveur d'une suspension ou d'un retrait.

Les opposants à la réforme misent aussi sur la validation par le Conseil constitutionnel du référendum d'initiative partagée (RIP) lancé par la gauche, qui pourrait donner un nouveau souffle à la contestation.

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