Une cinquantaine de personnes étaient mobilisés ce matin (jeudi 6 juin) devant le collège Maurice Satineau de Belcourt à Baie-Mahault pour dénoncer les mauvaises conditions de travail qui durent depuis des mois.

Agressions verbales voire physique contre des enseignants, provocations de la part d'élèves en plein cours, les professeurs et encadrants n'en peuvent plus.

La communauté scolaire demande que des dispositions soient prises, ainsi que des moyens supplémentaires pour endiguer le phénomène.

Une réunion en cours

Du coup, les grilles de l'établissement sont restées fermées et ne rouvriront que si une solution est trouvée. Alice Journo, professeure d'espagnol et représentante, en dit davantage. 

Nous avons décidé, collectivement, avec l’ensemble des personnels, de bloquer l’établissement parce que, depuis plusieurs mois, on connaît une dégradation des conditions de travail, beaucoup d’incivilités, d’agressions verbales et physiques de la part des élèves et des parents. Nous sommes tous présents ce matin pour dire qu’on est tous fatigués et qu’on demande des meilleures conditions de travail et plus de personnels également. Une réunion est en cours avec la directeur, nous sommes reçus par le principal, M. Rémus, le principal adjoint et la gestionnaire. En décembre 2023, on avait déjà eu une première réunion mais cela s’est dégradé encore plus depuis janvier. On arrive à un point où on n’arrive plus à gérer les conflits au quotidien.

La mobilisation est soutenue par le syndicat de parents d'élèves. Katy Hugonin, vice-présidente de la FAPEG, s’en explique.

Cette année, nous avons eu l’arrivée de M. Rémus, en tant que nouveau principal de collège et, petit à petit, les choses se sont dégradées. On a eu de forts mouvements de violences au mois de novembre. On a tenté de rectifier le tir avec l’établissement en décembre. Mais, force est de constater que les professeurs sont vraiment débordés, les élèves sont de plus en plus difficiles à cadrer. Nous, en tant que parents d’élèves, notre rôle c’est de s’assurer que toutes les conditions soient réunies pour l’apprentissage des élèves et que tout le monde soit en sécurité surtout. Ce qu’on souhaite, c’est un climat apaisé maintenant mais, surtout, on prépare la rentrée de septembre. Les moyens sont de plus en plus restreints au niveau des collèges. On veut que tous les acteurs comprennent qu’on ne peut pas, ne pas réagir à toutes les coupes financières. C’est un message d’alerte, tant au niveau du Rectorat que du Conseil Départemental