Hôtel Fort Royal à Deshaies : le barrage sur la RN2 a été levé
La tension est montée d’un cran ce matin (mercredi 19 mars), au niveau du pont de « Bas Vent » sur la RN2, devant l’hôtel Fort Royal à Deshaies.

Vives tensions ce matin entre le collectif de défense mobile et les gendarmes. Les militants du LCDM, qui dénoncent plusieurs infractions de l’hôtel Fort Royal à Deshaies, sont mobilisés depuis le 15 mars.
Ce matin, dès 6 h 15 ce matin, un barrage a été érigé sur la RN2 sur le pont de « Bas Vent », empêchant durant plusieurs heures la circulation.
Dans un communiqué, le préfet de la région Guadeloupe indique avoir demandé à la gendarmerie nationale d’entrer en relation avec les manifestants du LCDM afin qu’il soit procédé à la levée du barrage. Suite à ces discussions et au refus opposé par les manifestants, les forces de l’ordre, sous l’autorité du Général Perret, commandant la gendarmerie de la Guadeloupe, ont procédé à une vague de refoulement afin de libérer la voie publique.
C’est au cours de cette intervention que des tensions ont pu être relevées lors de la charge. Trois victimes conscientes ont été prises en charge par les services de secours.
La Deal et l'inspection du travail missionnées par le préfet
Hubert Quiaba, le porte-parole du LCDM, revient sur les revendications et les suites de ce blocage matinal.
On demande le départ du groupe Langley. On a découvert qu’il n’a pas d’autorisations. Le bail à construction signé le 7 juillet 2006 avait des conditions suspensives, comme d’obtenir un permis de construire avant 2006. Or, jusqu’à maintenant, ils ne l’ont pas obtenu. Les gendarmes sont venus sur place car on les a alertés. On a eu le directeur de cabinet du préfet, pour lui parler de l’enrochement illégale, du défrichement sans autorisation. Il m’a assuré ne pas être au courant et qu’il allait prévenir le préfet. C’est pendant que j’attendais qu’on me rappelle que les gendarmes ont chargé. Une dame est tombée, puis d’autres, il y a eu quelques bleus ».
Face à l’attitude hostile de certains manifestants, ceux-ci ont dû être repoussés y compris pour faciliter les secours que portaient les gendarmes à une personne au sol, indique, de son côté la préfecture.
Sur le fond du dossier, le préfet a missionné les services de la DEAL et de l’inspection du travail, « présente sur le site dès lundi dernier, afin de faire la lumière sur les dysfonctionnements qui auraient été constatés par le LCDM ».
Dans son communiqué, le préfet rappelle « l’obligation de déclaration de manifestation ainsi que la libre circulation des personnes et des biens ». Ce qui, selon le représentant de l’Etat, n’est pas le cas depuis le samedi 15 mars, avec « une occupation illégale du domaine public ».
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