Nouveaux traitements et dépistages au menu d'un séminaire sur le cancer de la prostate

La deuxième édition du séminaire de médecine, SEM’Act dédié au cancer de la prostate, se poursuit à l’hôtel Arawak du Gosier. Ce samedi, spécialistes, chercheurs, généralistes, ainsi que des professionnels de santé des Antilles, de la Caraïbe et de l’Europe ont échangé sur le partage de connaissances sur les politiques de santé mises en œuvre en matière de cancer de la prostate.

Ils ont aussi dressé état des lieux des traitements, tel que le Lutetium PSMA un nouveau traitement à base de radioactivité. Le docteur Paul Schwarts, médecin nucléaire à l’institut Bergonié à Bordeaux, en explique le fonctionnement.

On utilise une petite tête de chercheuse qui va aller se fixer spécifiquement sur le cancer de la prostate. La radioactivité qu'on emploie est déposée uniquement là où il y a le cancer de la prostate. C'est le gros avantage de ce traitement, c'est-à-dire que ça va traiter uniquement la maladie et ça préserve, dans la très grande majorité des cas, les tissus sains. Il y a quand même quelques effets secondaires, mais beaucoup moins qu'avec les traitements classiques de chimiothérapie. C'est beaucoup mieux supporté par les patients et une efficacité qui est quasiment similaire, voire même plus importante. C'est pour ça que ce traitement, il peut être utilisé en toute sécurité. Il y a quand même un petit peu de radiation qui sont émises par les patients, mais en très faible quantité et qui ne sont pas du tout dangereuses pour l'entourage du patient si on lui explique bien comment rentrer à la maison et très rapidement, dans tous les cas, la radioactivité est éliminée

Grand public

Ce dimanche, le séminaire est ouvert au grand public afin d’améliorer leur connaissance du cancer de la prostate, des dispositifs d’accompagnement sur la vie mais surtout sur l’importance du dépistage.

Elaine Poirier, fondatrice et directrice de projet Sem’ACT, détaille le programme de cette ultime journée :

L'objectif pour nous de cette rencontre, c'est de parler du patient dans sa prise en charge globale, à la fois d'un point de vue médical, d'évoquer avec les médecins et les spécialistes les nouveaux traitements, mais aussi aborder la question de la prise en charge sociale et familiale, puisqu'il faut savoir que le patient, il a parfois une vie de couple. Il est important d'en parler, il est important d'accompagner la parole et de faire en sorte, justement, qu'il soit à l'aise sur cette thématique. Et puis, on rappelle quand même, le gros sujet, c'est le dépistage. Donc, l'objectif pour nous est de rappeler encore et encore à la population la nécessité de se faire dépister puisque le cancer de la prostate est asymptomatique et le simple fait de pouvoir se faire dépister, c'est d'éviter effectivement un cancer qui se développe