Quatre responsables de centres agréés au code de la route condamnés

Par 07/01/2025 - 18:55 • Mis à jour le 07/01/2025 - 19:16

L’affaire avait fait grand bruit après qu’une enquête ait été diligentée pour l’acquisition de documents frauduleux liés au code de la route. De 2019 à 2022, des centres pourtant agréés auraient procédé à des faux et une corruption passive. On estime à plusieurs dizaines de candidats au bas mot voire une centaine, ayant obtenu leur examen en payant des dessous de table.

    Quatre responsables de centres agréés au code de la route condamnés

Qu’est-ce qu’un zébra ?” ont par exemple demandé les enquêteurs à l’un des candidats auditionné. En réponse, “il s’agit d’un animal rayé qui traverse la rue”. De quoi montrer la gravité de la fraude et les conséquences sur les routes de Guadeloupe. Les autorités judiciaires estiment à plusieurs dizaines, voire une centaine de documents frauduleux délivrés contre de l’argent, entre 300 et 3000 €, en fonction de la tête du client. Des individus impliqués dans des accidents graves ont même été trouvés avec de "vrais-faux" papiers. 

Des enveloppes d'argent

Certains responsables ou employés de centres agréés DEKRA sur l’île faisaient passer haut la main, les examens sans aucun scrupule et encaissaient ensuite l’espèce en contrepartie.

Les prévenus présents ont avoué être tombés dans la combine, soit contraints par d’autres qui le faisaient déjà, soit par facilité ou pour rendre service. Il faut savoir que des centres de contrôle technique peuvent, en effet, faire passer les examens du code de la route depuis peu. Depuis que le gouvernement a délégué une partie de ce service.

Peines de prison et interdiction d'exercer 

Sur la partie formation, les éléments sont clairs et les mis en cause ont d’ailleurs avoué y avoir participé. Le parquet outré par ce système, surtout quand on voit le bilan de l’accidentalité chez nous, a demandé des sanctions mixtes. 

Les juges ont prononcé des peines allant de 18 mois avec sursis à 2 ans dont 1 ferme, ainsi que pour tous, de fortes amendes et interdiction d'exercer pendant 5 ans.

Maître Patrick Adélaïde, avocat d'un des quatre mis en cause parle d'un problème général y compris dans l'Hexagone, depuis que ces contrôles théoriques ont été confiés par l’État à des sociétés privées : 

 


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