Guadeloupe : une offre d’emploi de psychiatre, vantant le « farniente sous les Tropiques », suscite l’indignation

Une offre d’emploi polémique pour un poste de psychiatre déclenche l’indignation de la Fédération Hospitaliere de Guadeloupe. 

Dans cette annonce publiée sur le site d'une agence d'intérim, réputée pour être leader sur le marché de l'emploi en intérim, le libellé est sans équivoque, puisqu’il associe « la passion pour la psychiatrie avec le farniente sous les Tropiques », afin de séduire les éventuels candidats.

André Atallah, le président de la Fédération Hospitalière de Guadeloupe (FHG), a dénoncé ce lundi, sur RCI, durant le Caraïbes 13h où il était invité, cette formulation jugée contreproductive.

Il affirme qu’un tel discours ne reflète pas les véritables enjeux de recrutement dans le secteur hospitalier, qui sont réels et importants. 

Nous avons des difficultés, des départs à la retraite ou un congé de maternité, de maladie, donc il nous faut rapidement avoir des médecins et, généralement, ces agences habituellement jouent un rôle important. Ce sont des agences d'emploi et de recrutement. Mais, très récemment, cette boîte très connue au niveau national a écrit dans son annonce le libellé suivant : « l'alliance parfaite entre passion pour la psychiatrie et farniente sous les Tropiques vous attend ». En tant que président de la fédération et le bureau de la fédération, on se devait de réagir. C'est bien de vouloir être attractif, c'est bien d'avoir voilà un communiqué qui permet d'avoir ces médecins mais pas dans ces termes.

Le président de la FHG assure que c’est n’est pas l’établissement hospitalier qui rédige les annonces.

L'établissement de santé donne uniquement les conditions, c'est-à-dire que l'établissement de santé dit, par exemple : «  pendant 6 mois, il y a un remplacement parce que j'ai un congé de maternité, il me faut à tout prix ce psychiatre, je suis prêt à tel niveau de rémunération, à prendre en charge le billet d'avion, l'hébergement, la voiture et un salaire attractif, voilà. Après, le communiqué, c’est l'agence, c'est son rôle, elle est payée pour ça. Elle va faire son communiqué pour être attractive, pour pouvoir attirer le médecin et là, la maladresse vient de l'agence et non et non pas de l'établissement.