Le gecko nain, un envahisseur qui gagne du terrain en Guadeloupe
Le gecko nain, un petit lézard d’environ 10 cm de long, prolifère dans notre archipel. C’est une espèce au fort potentiel invasif en raison d’une fécondité élevée. Et il s’adapte à une large gamme d’habitats différents. Son expansion rapide est préoccupante en Guadeloupe.
Le gecko nain est une espèce invasive qui prolifère dans notre archipel.
Il s’agit d’un petit lézard d’environ 10 cm de long, généralement de couleur beige à brun pale, assez difficile à détecter.
Originaire d'Asie du Sud et des îles du Pacifique
Le gecko nain (lepidodactylus lugubris), originaire d'Asie du Sud et des îles du Pacifique, est apparu pour la première fois en Guadeloupe en 2010.
Son introduction pourrait être liée au commerce d'animaux de compagnie ou à l'arrivée d'un ou plusieurs individus en tant que « passagers clandestins » au sein de marchandises livrées via le transport maritime.
Selon les dernières études, le gecko nain gagne du terrain en Guadeloupe.
D’abord, compte tenu de son mode de production particulier (parthénogénétique). La femelle n’a pas besoin de mâle pour se reproduire. Et il s’adapte à une large gamme d’habitats différents.
160 sites dans tout l’archipel
L'étude menée, notamment en 2022, par une équipe de chercheurs de l'Association Caribaea Initiative, dans le cadre du projet MERCI financé par le programme Interreg Caraïbes, a identifié 160 sites répartis dans tout l'archipel, en zone urbaine, périurbaine et milieu naturel. Le gecko nain a été observé surtout en Grande-Terre.
La population de geckos nains a rapidement grandi, venant à concurrencer le gecko des maisons qui étaient présents chez nous depuis de très nombreuses années.
Sur un site en particulier, la population avait doublé en seulement 4 ans, confirmant l'expansion rapide de l'espèce.
Observé aussi en Martinique
Tout cela confirme la situation préoccupante en Guadeloupe et une expansion qui devrait se poursuivre, car le gecko nain a été observé en Martinique.
Le gecko nain représenterait une menace pour la biodiversité locale et insulaire, c'est-à-dire celle que l'on retrouve uniquement en Guadeloupe ou aux Antilles.
D'autres études sont nécessaires pour mieux comprendre l'écologie de l'espèce et déterminer ses interactions avec les espèces natives et son régime alimentaire.
Il y a-t-il un risque pour l’homme ? La réponse de Christopher Cambrone, coordinateur de l’étude :
De manière générale les reptiles sont porteurs de salmonelles, des bactéries qui peuvent se transporter et se transmettre à l'homme. Les cas sont rares, mais le risque existe comme pour tous les reptiles. Il faut toujours faire attention lorsque l'on prend en main un reptile ne serait-ce que pour les griffures et donc ça peut provoquer des maladies comme la salmonellose.
La prolifération du gecko nain est difficile à endiguer, selon Christopher Cambrone, mais l’objectif c’est de la réguler.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.
