Les échanges autour du conseil national de la refondation de la santé ont commencé
Elus, professionnels et administratifs ont échangé toute la journée pour définir l'évolution du système de santé en Guadeloupe à travers le conseil national de la refondation.
Dans le cadre du Conseil National de la Refondation lancé par le Président de la République le 08 septembre 2022, l’ARS de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy organisait, ce matin, à l'amphithéâtre du Campus de l'Université des Antilles du Camp Jacob à St Claude, en concertation avec la Préfecture et la CGSS, une réunions de consultation sur quatre sujets santé qui visent à :
• Donner à tous un accès à un médecin traitant ou à une équipe traitante, en particulier pour nos concitoyens les plus fragiles ;
• Garantir la continuité des soins et la réponse aux besoins de soins non programmés ;
• Mobiliser les leviers territoriaux d’attractivité pour les métiers de la santé ;
• Créer une nouvelle alliance entre les acteurs locaux pour que la prévention entre dans le quotidien des Français.
L’objectif est de faire émerger de nouvelles solutions et de nouveaux moyens pour agir face aux difficultés auxquelles est confronté notre système de santé.
"Le territoire à quelques forces parmi lesquelles une surreprésentation de la profession d'infirmières. Il faut investir sur cette force", estime Laurent Legendart, directeur Général de l'Agence Régionale de Santé de Guadeloupe. "Les acteurs du territoire estiment qu'on a atteint un degré de maturité qui permet d'organiser de manière plus efficiente la télémédecine", observe-t-il.
"La question de la densité médicale n'est pas nouvelle. Tout le monde sait qu'on manque de médecins en Guadeloupe. La question, c'est comment on les attire ?", argumente Laurent Legendart.
La réunion de ce matin comme celle de cet après-midi avaient pour but de mobiliser l’ensemble des acteurs locaux du monde de la santé, à savoir les membres de la conférence santé autonomie, les parlementaires, les présidents des collectivités, l’association des maires, les ordres, les URPS, les fédérations, les professionnels de santé, les directeurs d’établissements sanitaires et médico-sociaux, les représentants des usagers.
Les propositions qui émergeront de ces consultations feront l’objet d’une transmission aux services du Ministre de la Santé et de la Prévention.
Pour le Sénateur Victorin Lurel, il faut y croire, mais avec mesure et modération. L'élu guadeloupéen a tenu à y participer bien qu'au niveau national, son groupe politique du Parti Socialiste ait refusé.
"Si on change les choses à la marge et que le système reste tel qu'il est ça ne changera pas grand chose. Moi j'ai décidé de participer parce qu'un petit pas vaut mieux qu'un sur place", pense le parlementaire.
"Je prends l'exemple des praticiens hospitaliers qui ne perçoivent pas l'indemnité de 40%. Pourquoi ça se fait à Mayotte et pas aux Antilles et en Guyane. Le décret doit être pris en janvier nous annonce-t-on. Cela améliorerait l'attractivité", note-t-il.
Le secteur privé entend prendre toute sa place dans ce programme de refondation et est prêt à coopérer d'autant qu'il représente plus de 65% de l'offre de soins en Guadeloupe.
"C'est énorme. Nous voulons prendre toute notre place en partenariat avec tous les autres dont le secteur public. Cela me paraît tout à fait normal et souhaitable. Ce qui retient mon attention, c'est comment organiser la prise en charge des patients qui vont aux urgences sans que ce soit nécessaire", avance le docteur Jean-Claude Pitat, président directeur général du Centre Médico Social de Basse-Terre.
"80% des patients qui vont aux urgences ne relèvent pas réellement des urgences. Il faut désengorger le secteur tout en prenant en charge les pathologies et la détresse des familles", estime-t-il.
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