Le public respecte-t-il les délimitations à la Soufrière ?
Ce 8 juillet, une opération de contrôle menée par la gendarmerie et les inspecteurs de l'environnement du Parc national a eu lieu afin de vérifier si la zone interdite d'accès de la Soufrière était bien respectée.
Le dôme de la Soufrière représente une zone particulièrement dangereuse du volcan à cause de sa proximité avec les bouches éruptives. Les randonneurs sont donc invités à ne pas franchir la barrière mise à disposition sur ce secteur pour leur sécurité.
Afin de sensibiliser les visiteurs, les inspecteurs de l’environnement du Parc national ainsi que les Gendarmes ont mené une opération pour rappeler les risques.
Felix Bastaraud, inspecteur de l’environnement au Parc national a notamment échangé sur la dangerosité de la zone avec quelques randonneurs présents au moment de l'opération :
Il y a de l'hydrogène sulfuré, c'est-à-dire le même gaz que celui des sargasses, mais en plus forte concentration ce qui est dangereux. Vous avez des possibilités de projections de boues chaudes et vous avez aussi des zones qui peuvent s'affaisser. C'est pour ça que c'est interdit et que l'accès est autorisé seulement accompagné d'un guide qui connaît, qui sait où vous faire passer pour vous mettre en sécurité en plus de fournir un masque. Donc l'accès n'est pas interdit. Vous pouvez monter jusqu'au sommet sans problème, mais arriver à la barrière, il faut s'arrêter. Il ne faut pas aller dans la zone interdite parce que c'est une question de sécurité.
Un arrêté préfectoral pour cette zone
Ce secteur est interdit d’accès par arrêté préfectoral en raison des risques qu’elle représente : émanation de gaz toxique, risque d’affaissement du sol et donc de chute. Pourtant, certains visiteurs n’hésitent pas parfois à braver le danger.
Mais concrètement, que risque-t-on légalement en enfreignant la règle ? La réponse du chef d’escadron Boris Gil, commandant à la compagnie de gendarmerie de Saint-Claude :
Déjà, il y a un message préventif de ces opérations. Le but est vraiment d'évoquer avec les personnes le fait qu'il y a une dangerosité à ne pas respecter l'arrêté. Une fois que l'arrêté n'est pas respecté, c'est donc une violation d'un arrêté préfectoral, ce qui constitue une contravention qui n'est pas relevable par une amende forfaitaire simplifiée. C'est une convocation à la Gendarmerie pour une audition et après, une transmission à l'officier du ministère public.
A savoir qu'hier, aucun visiteur n’a été contrôlé en infraction dans cette fameuse zone interdite. En revanche, l’un des panneaux présentant l’arrêté d’interdiction d’accès à cette zone, a été arraché.
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