Un nouvel engagement sur 5 ans pour les quartiers prioritaires du Grand Sud Caraïbe

Par 30/04/2025 - 19:08

Le dispositif Engagements Quartier 2030 concernant le Grand Sud Caraïbe a été présenté, ce mercredi matin (30 avril), à Baillif. Prévu sur 5 ans, il est doté d’un budget de 800 000 euros pour les communes de Basse-Terre, Capesterre-Belle-Eau et Baillif, qui ont des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

    Un nouvel engagement sur 5 ans pour les quartiers prioritaires du Grand Sud Caraïbe
@Pierre Emmanuel

La communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe (CAGSC) a organisé, ce mercredi (30 avril), la 1ère édition de la Journée du contrat de ville.

Cet événement était dédié à la valorisation des actions menées entre 2015 et 2023 et à l'ouverture d'une nouvelle dynamique pour les quartiers prioritaires du territoire dans le cadre du dispositif Engagements Quartier 2030.

L'Etat et le Grand Sud Caraïbe ont dressé, le bilan du contrat de ville pour la période 2020-2025. Et il s’avère mitigé, on peut beaucoup mieux faire.

Cette journée a été l’occasion de dévoiler la nouvelle géographie prioritaire du territoire du Grand Sud Caraïbe et la méthodologie d’élaboration du futur contrat de ville Engagements Quartiers 2030.

Le sous-préfet en charge de la cohésion sociale a listé les priorités pour ce nouvel engagement.

Pour ce nouveau plan sur 5 ans, un budget d’environ 800 000 euros est alloué à 3 des 11 communes du Sud Basse-Terre : Basse-Terre, Capesterre-Belle-Eau et Baillif, qui ont des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

« Un travail à conduire sur le développement »

Arnaud Duranton, le sous-préfet en charge de la cohésion sociale, est revenu sur les objectifs des contrats de ville :

Ma conviction, c'est que nous avons un certain nombre d'actions qui sont tout à fait porteuses, notamment sur le champ de la cohésion sociale, mais que nous avons un travail tout à fait considérable à conduire sur le développement, notamment de l'activité économique dans les quartiers prioritaires. Nous devons notamment veiller à ce que les investissements publics et privés qui sont conduits sur ces territoires-là fassent l'objet d'une meilleure synergie pour que nous ayons des effets, leviers véritables sur le destin de ces quartiers et sur l'avenir de ces quartiers, et que nous puissions avoir, dans cinq ou six ans, une géographie prioritaire qui évolue beaucoup plus fortement. Parce qu'une géographie prioritaire qui évolue, c'est le destin normal de la politique de la ville. On sait qu'on a réussi la politique de la ville lorsque les quartiers qui en ont bénéficié sortent de la politique de la ville et reviennent vers une gestion plus traditionnelle de droit commun. Et c'est donc à l'aune de cet objectif-là que nous allons bâtir les nouveaux contrats de ville pour l'année à venir.

Avec l’aide de l’Etat

Et Arnaud Duranton se dit très optimiste :

Nous avons un travail de très bonne qualité qui est conduit avec les collectivités porteuses des contrats de ville qui sont pour l'essentiel des communautés d'agglomération, pour certaines d'entre elles, des communes. Nous conduisons un travail véritablement poussé avec elles, très engagées, et nous allons par ailleurs bénéficier d'un soutien massif de l'Etat en termes d'ingénierie pour la construction des contrats de ville, puisque l'Agence nationale de la cohésion des territoires vient d'accorder 200 000 euros de crédits à l'échelle de la Guadeloupe pour aider les collectivités dans leur ingénierie dans la construction de ces contrats de ville. C'est une somme conséquente qui est prise en charge à 100 % par l'Etat et donc un appui véritablement significatif qui va nous aider à avoir un travail de levier et de transformation très efficace.

« On devrait pouvoir mettre un peu plus de moyens »

Pour Thierry Abelli, le président de la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe, 800 000 euros, c'est bien, mais cela reste insuffisant pour un territoire de trois communes qui regroupent environ 40 000 habitants.

Le dispositif a pour vocation d'accompagner pour qu'un territoire sorte de la classification quartier prioritaire pour la politique de la ville. Et on observe que ces territoires-là restent, depuis de très nombreuses années, dans la même classification. Alors pour autant, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'avancées. On pourrait se dire alors s'il n'y avait rien, ça serait encore pire. Mais je trouve qu'on devrait pouvoir mettre un peu plus de moyens pour que ces territoires sortent de ces situations, pour qu’il y ait une amélioration beaucoup plus nette et beaucoup plus franche.

Pour Thierry Thierry Abelli, ce dispositif est nécessaire. Il avait même souhaité le voir étendu à l’ensemble du Grand Sud Caraïbe :

Je me suis battu pour qu'il soit étendu à l'ensemble des communes du Grand Sud Caraïbe, parce que les problématiques qu'on retrouve dans les quartiers prioritaires de la ville, on les retrouve dans les neuf autres communes du Grand Sud Caraïbe. Malheureusement, l'État n'a pas validé cette demande pour des questions de moyens. Donc on est dans la continuité, mais il faut innover parce qu’il faut faire avec les moyens dont nous disposons, qui ne sont pas énormes et qui ne sont pas suffisants de mon point de vue. Il faut faire en sorte pour qu'on soit beaucoup plus efficients.


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

Tags