Pour Thomas Cazenave le développement du Grand port ne doit pas se faire au détriment de la sécurité

Par 24/04/2024 - 10:27 • Mis à jour le 24/04/2024 - 11:00

Thomas Cazenave, ministre délégué en charge des Comptes publics, était l’invité de notre journal de 7H ce mercredi 24 avril. L’occasion de revenir sur la raison de ce déplacement et aussi sur les préoccupations économiques et sécuritaires du territoire.

    Pour Thomas Cazenave le développement du Grand port ne doit pas se faire au détriment de la sécurité
Photo : Jean-Pierre Ferté

Le ministre délégué en charge des Comptes publics est arrivé en Guadeloupe hier. Il a d’abord rencontré les élus locaux, notamment le président de Région et le vice-président du département. Invité ce matin dans notre journal de 7H, Thomas Cazenave est revenu sur le développement du Grand port maritime, dont les travaux ont été officiellement lancés en présence du ministre des Transports le mois dernier. Des travaux nécessaires, mais sans garantir une certaine sécurité sur notre territoire.

Un scanner sera installé

Thomas Cazenave, ministre délégué en charge des Comptes publics

La douane va renforcer ses moyens d'action en Guadeloupe. Pour assurer cette protection, on va mieux protéger le port. On va installer un scanner qui va nous permettre de contrôler beaucoup plus de conteneurs que ce qu'on fait aujourd'hui. On doit garantir que le développement du port ne se fait pas au détriment de la sûreté, de la sécurité, ici, en Guadeloupe.

Un scanner dont le coût s’élèverait à près de 10 millions d’euros, selon le ministre délégué.

En plus de cela, il a inauguré un nouvel hélicoptère hier qui devrait permettre de mieux couvrir les Antilles-Guyane en termes de sécurité et « pour intercepter en amont, celles et ceux qui veulent venir déposer sur notre territoire des produits stupéfiants. Et enfin, mieux coopérer avec l'ensemble des acteurs de la zone », a dit Thomas Cazenave.

À ce titre il est prévu qu’il signe avec son homologue américain « un accord de coopération pour renforcer l'action conjointe des douanes françaises et des douanes américaines ».

Il faut aller au-devant avant même que les bateaux et la cocaïne, notamment, atteignent nos côtes.

Un outil sera proposé aux élus

Le sujet de l’octroi de mer est aussi revenu dans la discussion. Grandes préoccupations des élus locaux, Thomas Cazenave a indiqué que l’idée n’est pas que « l'État va prendre la main ».

En revanche, notre responsabilité, c'est de donner dans chacun des territoires la capacité à mesurer ce qu’il se passe si un jour, on modifie tel ou tel paramètre de l'octroi de mer. Donc, fin mai, on va proposer un outil qui permettra aux élus, aux acteurs économiques de regarder ce qui se passe quand on réforme l'octroi de mer, quand on modifie tel ou tel paramètre sur tel ou tel produit pour mieux protéger la production locale, avec une attention particulière aux produits de première nécessité, parce qu'on sait que la question de la vie chère, elle est très importante.

Le ministre a affirmé que le dialogue se poursuivait donc sur cette question avec les élus locaux.

 

Tags