Lassé des dysfonctionnements de l'instance, Henri Yacou démissionne du conseil syndical du SMGEAG
Le premier adjoint au maire de Sainte-Rose, Henri Yacou, a annoncé sa démission du comité syndical du SMGEAG. Une décision prise, selon lui, pour alerter sur les dysfonctionnements persistants de la gouvernance de la structure. Ili était l'invité du Parlons Vrai.
Ce sont les dysfonctionnements récurrents et les questions restées sans réponse qui auraient eu raison de la patience de Henri Yacou. L'élu fait partie avec 6 autres membre du bureau du conseil syndical, instance qui prépare et met en œuvre les décisions du conseil syndical. Or, sur les dix derniers mois, alors que quelques réunions du conseil syndical se sont tenues, la réunion du bureau, elle semble plus compliquée. Les alertes au président Ferdy Louisy n'ont pas eu d'effet.
Ma décision de démissionner de ce bureau du conseil syndical, c'est tout simplement pour alerter sur le fait que nous sommes dans une structure qui va sur ces quatre ans d'existence et qui n'arrive pas à s'installer dans une gestion normale.
Selon Henri Yacou, le silence est la principale réponse offerte à la plus part des interrogations posées aux élus. Par ailleurs, sa démission, ne s'inscrit pas un contexte de tension avec Ferdy Louisy.
Je ne suis dans aucun positionnement contre le président. Je suis dans une démarche d'équipe. Je suis membre d'une équipe. Et je souhaite qu'on travaille en équipe, d'autant qu'on a besoin d'être en équipe pour affronter toutes les difficultés de gestion d'aujourd'hui. Il faut que les choses soient très claires à ce niveau-là pour tout le monde.
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« Une réforme indispensable »
Au-delà de son départ, l’élu plaide pour une réforme en profondeur de la gouvernance du SMGEAG. Selon lui, la structure actuelle, avec ses 28 membres, est trop lourde et souffre de problèmes récurrents de quorum. Il propose de réduire le nombre d’élus pour rendre l’institution plus efficace.
Il pointe également la responsabilité de l’État, à l’origine des statuts, qui n’a pas accompagné la nécessaire mise à jour de la gouvernance.
Le rapport de la Cour régionale des comptes sur le problème de l'eau dans les départements d'Outre-mer, démontre que tout le monde s'est trompé, Je dis bien, tout le monde s'est trompé sur la gouvernance de cette affaire. Je rappelle qu'il y a des services publics, Je n'ai pas l'habitude de parler comme ça, mais s'il y a quelqu'un qui a une petite expérience du service public, c'est bien celui qui vous parle. Et il y a trois structures qui sont des services publics en Guadeloupe que tout le monde connaît, c'est l'EDF, c'est la Caisse générale de Sécurité Sociale et la CAF. Il n'y a pas de problème de gouvernance dans ces structures. Cela veut dire que, sous le fond, il y a un vrai problème dans les statuts de cette commission.
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Une réforme incontournable
S’il alerte sur les dysfonctionnements, Henri Yacou refuse de parler d’échec annoncé :
Le SMGEAG n’est pas condamné à l’échec. Il est condamné à se réformer. La question de l’eau et de l’assainissement est un service public vital, qui doit être assuré 24 heures sur 24.
Avec cette démission, l’élu espère adresser un signal fort adressé aux responsables du syndicat comme à l’État, alors que la crise de l’eau reste l’un des dossiers les plus sensibles de Guadeloupe.
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