Face à une violence persistante, les maires guadeloupéens demandent à changer la loi

Par 09/07/2025 - 10:30

Réunis en assemblée générale, les maires de Guadeloupe prévoient d’adopter une motion pour solliciter un échange direct avec Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. Ils dénoncent un manque d’efficacité des moyens actuels face à l’insécurité et réclament une réforme du cadre d’intervention.

    Face à une violence persistante, les maires guadeloupéens demandent à changer la loi
Jocelyn Sapotille, Président de l'Association des Maires de Guadeloupe

Face à la montée de la criminalité et au sentiment d'impuissance des forces de l'ordre sur le terrain, les élus locaux veulent faire entendre leur voix. Lors de l’assemblée générale ordinaire de l’Association des maires de Guadeloupe, ils ont convenu d’adopter une motion visant à demander un rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité de plusieurs démarches engagées à Paris par la délégation Outre-mer des maires, avec le soutien de l’Association des maires de France et des parlementaires guadeloupéens.

Une attente de réponses concrètes

Le président de l’association, Jocelyn Sapotille, a souligné que malgré des échanges au plus haut niveau de l’État, les élus n’ont obtenu aucun résultat tangible.

Le président de la République, son directeur de cabinet, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, nous ont reçus et ont exprimé leur soutien. Mais le principal interlocuteur aujourd’hui, c’est M. Retailleau. Et nous attendons qu’il donne suite à notre demande.

Les maires ne souhaitent pas seulement une réunion : ils réclament une refonte du cadre juridique de l’action des forces de l’ordre. D’après Jocelyn Sapotille, des policiers et gendarmes sur le terrain affirment connaître des zones où des armes sont stockées, mais ne peuvent pas intervenir faute de base légale solide.

Nous demandons à changer le cadre pour permettre à nos policiers, à nos gendarmes, d’agir avec efficacité. Cette demande ne vient pas de nulle part. C'est après avoir rencontré des policiers et des gendarmes qui sont sur le terrain qui nous disent effectivement qu'ils peuvent savoir là où il y a des armes. Mais ils ne sont pas en capacité d'aller chercher ces armes là puisqu'il y a un cadre juridique. 

Les élus estiment que la situation sécuritaire en Guadeloupe nécessite des mesures spécifiques qui sortent du droit commun. Ils plaident pour un soutien renforcé aux forces de l’ordre, mais aussi pour des dispositifs d’intervention plus adaptés aux réalités locales.


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