Viols incestueux : l’avocat général requiert 15 années de réclusions criminelles

Par 15/03/2023 - 17:15 • Mis à jour le 15/03/2023 - 17:15

Dans l’affaire de viols incestueux sur mineure de 15 ans par personne ayant autorité qui se tient devant la cour d'assises de Basse-Terre depuis lundi, l'avocat général a requis cet après-midi 15 années de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé.

    Viols incestueux : l’avocat général requiert 15 années de réclusions criminelles
Image d'illustration

15 années de réclusion criminelle, 5 ans d'inéligibilité, et interdiction d'exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact avec des mineurs pendant 5 ans à sa sortie de prison. Ce sont les réquisitions ce mercredi après-midi (15 mars) de l'avocat général.

Le ministère public est catégorique

On avait jusque-là peu entendu le ministère public, il s'était montré très discret dans ses questions et ses interventions pendant les deux précédentes journées d'audience au cours desquelles il a fallu entendre les enquêteurs, les témoins, les experts, les parties civiles, la victime et l'accusé.

Pour l’avocat général, le doute n'a pas sa place dans ce dossier. Les faits sont constitués, les échanges de SMS, les écoutes téléphoniques, les déclarations de la mère et de la victime lui paraissent suffisamment éloquents et crédibles pour estimer que le beau-père a bien abusé contre son consentement de sa belle-fille entre 2009 et 2014.

Un incident en pleine plaidoirie

Ce matin, déjà les deux avocats des parties civiles, maîtres Sandra Adonis et Claudel Deloumeau avaient enfoncé le clou au point même de créer un incident avec la fille cadette de l'accusée qui n'a pas apprécié les termes, ni la forme et le fond de la plaidoirie de maître Sandra Adonis et qui s'est laissée emportée de telle manière qu'elle a dû être sortie de la salle d'audience.

Du côté de la défense qui demande l’acquittement, maîtres Sarah Aristide et Evita Chevry sont offensives. Elles ne sont pas du tout d'accord avec les arguments développés par leurs consœur et confrère des parties civiles et sont très remontées contre ceux développés par l'avocat général.

Si l'accusé, qui jusque-là dispose d'un casier judiciaire vierge, est reconnu coupable, il sera lourdement sanctionné et partira pour la première fois de sa vie en prison.

S’il est disculpé, il pourra dès ce soir regagner son domicile et rester libre comme il l'a toujours été depuis les dénonciations de 2015 qui ont conduit 8 ans après à ce procès. Le verdict est attendu dans la soirée.

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