Un "dragueur" dépouillait financièrement des femmes

Par 19/06/2021 - 05:00

Un prévenu de 51 ans plutôt atypique, comparaissait vendredi devant le tribunal correctionnel pointois. Recherché depuis des mois, il a été interpellé ces derniers jours. Poursuivi pour avoir abusé financièrement de plusieurs femmes, notamment en leur soutirant leurs moyens de paiement. Des sommes importantes qui se chiffrent en milliers d’euros. Déjà connu pour de tels faits de détournements, l’homme a écopé de 3 ans de prison dont 2 fermes avec mandat de dépôt.

    Un "dragueur" dépouillait financièrement des femmes

Jean-luc Promeneur a de belles paroles, même à l’audience il a tenté d’amadouer les juges. Pour lui, les femmes ne résistent pas à son charme, il sait comment leur parler pour obtenir gain de cause. "Bien sapé, de la poésie dans les mots", parlant même durant l’audience à la 3ème personne, il a admis avoir abusé de ses nombreuses victimes, mais ne leur a rien volé. Selon lui, ce sont elles qui lui auraient confié leurs cartes bancaires ou leurs chéquiers. Avec, il s’est empressé d’aller dépenser, en vêtements de marques, en restaurant, la grande vie. 

Suite à plusieurs plaintes, l’individu était recherché par les gendarmes depuis février, mais demeurait introuvable. Il a finalement été interpellé cette semaine. Sorti de prison en octobre dernier, l’intéressé a pourtant 6 mentions au casier pour des faits similaires, des abus de confiance sur la gente féminine. C’est en remontant les paiements jusqu’à une station-service, qu’il a pu être localisé. Il s’est décrit lui-même comme un dragueur invétéré. Usant de toutes sortes de stratagèmes, parfois il faisait miroiter un emploi, mais il fallait que sa cible avance quelques frais avant. 3000€ par ci, 2000€ par là, ainsi de suite.

L'homme serait même allé jusqu’à se faire passer pour un médium-marabout pour se rapprocher de ses proies, certaines y ont cru. Bien évidemment, il ne s’est pas retenu de dire à la barre, qu’il avait également obtenu des faveurs intimes, choses complètement réfutées par les parties civiles. Même s’il s’est engagé à tout rembourser, indifférent aux précédentes condamnations, le parquet a requis à son encontre une peine plus sévère 3 ans de prison. Demande suivie par le tribunal assortie tout de même d'un an de probation et obligation de soins. Les dommages et intérêt seront débattus ultérieurement. 

Une des victimes a accepté de témoigner anonymement :